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Aveuglé...

A propos de l'édition du 11 mars du JdJ, dans laquelle on peut lire que le canton de Berne lance le Plan B pour lutter contre le chômage des jeunes et que, dans le même temps, il faudra attendre 58 ans (au lieu de 55) pour prendre une retraite dans...

Aveuglé...
A propos de l'édition du 11 mars du JdJ, dans laquelle on peut lire que le canton de Berne lance le Plan B pour lutter contre le chômage des jeunes et que, dans le même temps, il faudra attendre 58 ans (au lieu de 55) pour prendre une retraite dans le cadre du 2e pilier.
Pascal Couchepin a, comme d'habitude, à nouveau eu une idée lumineuse: pousser la retraite et surtout la pré-retraite le plus loin possible, privant ainsi les jeunes de places de travail! Avant, nous avions une dénommée Ruth Dreifuss qui a fichu une pagaille pas possible dans l'assurance-maladie. Maintenant, on a hérité d'un drôle de «coco» qui ferait bien d'étudier comment «balancer» les retraités et pré-retraités avec tous les jeunes sortant d'apprentissage et ne trouvant pas de travail. La jeunesse est la force vive du futur de la Suisse!
Cela démontre que M. Couchepin voit l'horizon de très haut... comme un dromadaire avec ses yeux endormis, qui est complètement aveugle sur ce qui se passe à la hauteur de ses pieds... Normal, quand on n'est jamais allé voir dans le terrain ce qui s'y passe réellement.
 Jean-Claude Beck, Bienne
Nous aviserons
A propos de la Question jurassienne et de l'avenir du Jura bernois.
L'Assemblée interjurassienne (AIJ) est contraire à notre politique fédéraliste. A une forte majorité, le Jura bernois a dit non au canton du Jura. Les autorités bernoises veulent-elles, à travers l'AIJ, mettre fin au bilinguisme cantonal? Si oui, qu'elles le disent! Nous aviserons.
Nous demanderons aux autorités responsables de choisir nous-mêmes notre appartenance cantonale, à l'instar du district de Laufon. Seul le canton de Neuchâtel répondrait à nos attentes. Mais accepterait-il notre demande d'adhésion? Là est la question.
En cas de refus, il nous resterait la possibilité de nous constituer en un «demi-canton du Haut-Jura». Encore serait-il indispensable que le Jura bernois le propose par le dépôt d'une initiative populaire. Je termine en affirmant que la création d'un demi-canton est rempli d'embûches, mais réalisable.
 Henri Abplanalp-Nicolet Cormoret
Qu'un mythe!
Après 18 ans passés dans le Jura bernois, les responsables actuels de l'Armée du Salut, à Moutier, nous livrent leurs impressions sur la région.
Alors que des mauvaises langues, avant même notre arrivée dans la région, avaient voulu nous mettre en garde contre la dureté et le caractère rude des Jurassiens, nous devions faire face à une découverte qui nous a lié passionnément à ce peuple: le type jurassien n'existe que dans les mythes! Par contre il y a quantité de Jurassiennes et Jurassiens, du Nord et du Sud, tous différents, mais aussi tous sensibles à l'affection.
Après 18 ans passés dans la région, au poste de Malleray puis celui de Moutier-Delémont, nous allons partir enrichis et le cœur plein de reconnaissance. Enrichis par le grand nombre d'amis que nous y avons trouvé, par les partages que nous avons nourris ensemble, par les défis remportés ensemble avec des vrais Jurassiens de tous bords, qui nous ont accepté comme étant «des leurs». Quel honneur!
Reconnaissants, nous le sommes envers une population qui nous a accueillis, nous a parfois orientés dans nos choix et qui nous a aussi soutenus dans nos initiatives. (...) Nous avons pu ensemble réaliser quantité de projets. Nous avons cru en l'avenir et nous y avons travaillé ensemble.
(...) En partant de Moutier, ville et région de notre affection, nous pourrions nous attarder nostalgiquement sur bien des choses que nous aurions dû faire mieux, sur des problématiques que nous n'avons même pas vues, ou sur plein d'autres détails. Non, nous ne voulons pas en rester là. Nous voulons partir avec le cœur plein de joie. (...) Ce qu'il nous faut, autant à nous qu'aux Jurassiennes et aux Jurassiens,c'est de regarder au présent, avec la certitude qu'un bon engagement dégage de la joie et de l'enthousiasme dans l'immédiat, et de la croissance dans l'avenir.
 Giovanni et Ruth Catalanotto, Moutier
Fossé à rétrécir
Elu au Conseil municipal de Péry dans le cadre d'une élection libre, André Bessire explique pourquoi il n'a pas accepté de siéger au sein de l'exécutif de sa commune.
Je voudrais remercier toutes les personnes qui, par leur encouragement, leur confiance ou leur vote, ainsi que tous ceux qui chaque jour, par un signe, un hochement de tête ou un sourire, me témoignent leur sympathie. Il est vrai que les affaires communales ou bourgeoisiales de mon village natal ne me laissent pas indifférent, et c'est toujours avec un grand intérêt, que j'écoute les nombreuses personnes que j'ai la chance de côtoyer, me racontant leur malheur, leur bonheur, leurs soucis, leur joie, leurs expériences, leur colère, leurs convictions, leurs espérances, leur détermination, leur résignation...
J'aimerais que chaque personne occupant un poste dans la vie politique puisse bénéficier de cette proximité et puisse ou sache travailler pour le bien de la population et non seulement pour la ligne qu'elle s'est fixée (ou qu'on lui a fixée). Mais plus particulièrement à Péry, j'aimerais qu'on rétrécisse le fossé existant entre la population, citoyen contribuable, et les autorités.
Que chaque personne en place sache qu'elle a accepté un poste au service de la population et non dans un Etat de répression. Qu'on arrête de rester les bras croisés face aux entreprises ou commerces qui disparaissent, en méprisant ceux qui restent et en ignorant les nouveaux. Qu'on cesse de dilapider son patrimoine et de concurrencer d'autres propriétaires; d'investir dans des études, des projets, sans jamais avoir les moyens pour des nécessités propres et utiles à la commune. Qu'on sache discerner, respecter, raisonner, réfléchir logiquement et peut-être un peu désobéir, plutôt que de courber l'échine devant les résolutions ou les revendications du canton, un carnet de lois à la main. J'aimerais tout simplement que plus de personnes aux affinités et aux motivations différentes aient le temps, l'envie et la hargne de faire exploser la «ruche» et de se mettre au service de la population.
Malheureusement ou heureusement, mes priorités actuelles restent de me consacrer au mieux à ma fonction d'artisan, de m'occuper et aussi de profiter de nos quatre enfants.
Inquiet de décevoir, victime de la majorité et sous l'emprise de la collégialité, je considère alors inutile d'accepter cette fonction, si ce n'est que pour chauffer le fauteuil de la salle du Conseil, vacant depuis longtemps.
Merci et peut-être pourquoi pas au prochain coup de balai!
André Bessire, Péry




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