Nous voterons le 28 février pour ou contre l’initiative UDC « pour le renvoi des étrangers criminels » dont l’enjeu dépasse de loin le simple texte de l’initiative. L’UDC souhaite, grâce à ses énormes moyens financiers, court-circuiter le parlement, le conseil fédéral, les tribunaux, les accords internationaux et la convention des droits de l’Homme. Rien que cela.
Ceux qui ont suivi l’émission Arena du 5 février (visible sur srf.ch) ont pu ressentir dans les propos et le ton de Tony Brunner de la haine, de l’intolérance, de la xénophobie et beaucoup de mépris pour nos instances démocratiques citées ci-dessus et pour tous ceux qui ne pensent pas comme lui. Je n'ai jamais ressenti cela dans une telle proportion bien que je regarde Arena depuis des décennies.
Le comité central de l’UDC a tellement dérivé à droite qu’il se retrouve à la hauteur du Front National français, du FPÖ autrichien ou des PEDIGA et AfD allemands. Voulons-nous vraiment abandonner la démocratie et l’état de droit ? Voulons-nous vraiment laisser les millions de Christophe Blocher remplacer nos institutions démocratiques ?
Avant de voter il faut au moins avoir lu la page 19 du livret de votation afin d’y constater que la loi actuelle est déjà très sévère mais respecte malgré tout ce qui tient tant au cœur des Suisses : la démocratie et la justice.
Une autre absurdité de l'initiative: toute la Constitution fédérale tient sur seulement 70 pages. Il en faudrait 4 de plus uniquement pour le texte de l'initiative.
Evitons le cauchemar et gardons nos valeurs, votons NON à l'initiative de mise en œuvre.
Denis Rossel, Bienne