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Reconvilier

L’école s’affiche pour le lait

Quatre classes participent à un concours

Dylan Lüdi, 15 ans (à gauche), et Gaëtan Froidevaux, 14 ans, fiers de leur affiche. J. Regli

Joël Regli

Quatre classes de l’école secondaire de Reconvilier participent à un concours organisé par Swissmilk. Il s’agit de réaliser la plus belle affiche publicitaire pour la journée du lait qui aura lieu partout en Suisse, ce samedi.
Baker aime le lait

Avec Bastian Baker comme ambassadeur - on le voit sur des affiches à côté de veaux musiciens - un concert final est programmé à Neuchâtel ce samedi. Toutes les classes participantes ont été invitées. «Des filles se mordent actuellement les doigts», lâche Anne Berger, l’enseignante d’éducation artistique. «On a dû envoyer les inscriptions des participants avant de connaitre qui serait l’artiste suisse».

Sous le slogan, «Le lait Suisse, naturellement bon», tous les élèves de l’enseignante ont préparé individuellement une affiche. Ensuite, seules quatre créations ont été séléctionnées par la maîtresse. Deux de celles-ci ont été réalisées par Gaëtan Froidevaux, 14 ans, ainsi que Dylan Lüdi, 15 ans. «Le lait, c’est ce qui fait notre force, alors j’ai pensé à l’associer avec les montagnes, parce que c’est imposant», explique Gaëtan, de la classe 10h.

Dylan, de la 11h, s’est aussi inspiré de cette dernière. «J’étais à Zermatt, alors j’ai pensé à utiliser le Cervin et la vache.» Ces affiches sont en compétition avec toutes les autres de Suisse sur le web afin de récolter le plus de votes.

Les jeunes, cible identifiée

Derrière la journée du lait, c’est la fédération des producteurs suisses de lait qui tire les manettes.

Dans leur programme de promotion, les publics cibles sont bien définis. «Les mesures visent des groupes cibles sensibles, dont les préférences et les habitudes de consommation peuvent être influencées. Ce sont notamment les familles avec enfants et les jeunes adultes», écrivent-ils. Une position ouvertemment adoptée et qui ne dérange pas Anne Berger plus que cela.

«C’est une occasion qu’il faut saisir», explique-elle, «Aujourd’hui, de toute manière, il y a du marketing partout». Autre élément encore, celui économique. «Swissmilk offre le voyage à Neuchâtel. Ils nous ont aussi mis une graphiste à disposition pour nous aider dans nos créations.

Les communes n’ont plus le budget pour organiser des courses d’école ou des camps de ski, alors une sortie offerte, même si ce devait être Coca-Cola, c’est toujours bon à prendre».

Des limites floues

Mais qui décide de la participation des élèves ou non à ce genre d’événements et selon quel critères?

La direction de l’instruction publique n’est pas en mesure de donner plus de précisions à ce sujet. Quant à Swissmilk, il précise que «chaque école peut décider librement si elle désire participer au projet ou non».

Un fonctionnement que vient confirmer Michel Siegenthaler, le directeur de l’école secondaire de Reconvilier.

«C’est en scéance des maîtres que l’on prend les décisions. On est libre des choix, mais il faut regarder à deux fois et faire preuve de bon sens.

Toute manifestation à caractère religieux ou politique est refusée, ça c’est clair et net.» Reste les autres manifestations, qui apparemment, ont de beaux jours devant elles.

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