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Tramelan

Le vrai visage d’Okinawa, encore envahi de bases américaines

Œuvre du cinéaste réalisateur jurassien Daniel Lopez, installé depuis une dizaine d’années sur l’archipel d’Okinawa au Japon, le long métrage documentaire KATABUI sera projeté au Cinématographe de Tramelan, le mardi 8 novembre, à 20h.

Une scène du film KATABUI. LDD

(mb) Un film qui, avec sensibilité et une réalité méconnue, immerge le cinéphile dans la vie d’Okinawa, bien différente de ce qu’on se l’imagine, mais également autre que celle du Japon continental. Daniel Lopez dresse une vision profonde et réaliste de ce coin de terre qu’il a découvert et dont il s’est amouraché à la faveur d’un voyage en Asie de 18 mois, avant de s’y installer à partir de l’été 2003.

KATABUI montre que malgré la présence encore lourde de bases militaires américaines, qui cultivent peut-être le souvenir de la bataille du Pacifique qui s’y est déroulée lors de la Seconde Guerre mondiale, les habitants d’Okinawa ont su préserver leur capacité de résistance et leur culture ancestrale.

Rappelons que l’archipel d’Okinawa était un royaume indépendant jusqu’en 1879. Annexé par le Japon moderne, Okinawa propose ses valeurs d’entraide et de tolérance nourries par ses fortes et exemplaires traditions ancestrales, qui font de l’archipel un lieu touristique qui fascine les Japonais eux-mêmes. Le film dresse au passage des portraits de quelques personnages et figures emblématiques de l’Ile.

Daniel Lopez donne, au travers de son documentaire, un accès privilégié et authentique à cette communauté qui a su allier tradition et modernité. A voir et découvrir absolument, le mardi 8 novembre, à 20h, au Cinématographe de Tramelan.

Le réalisateur
Daniel Lopez, enfant de Bonfol, âgé de 46 ans, marié à une Japonaise et papa d’un petit enfant de 20 mois, vit depuis 2003 à Okinawa. Après des études à Porrentruy et une formation professionnelle dans le transport aérien à Genève, il décide de changer d’horizon et de carrière à l’âge de 30 ans.

Aventurier et attiré par l’évasion, il voyage d’abord au Maroc puis fait le grand saut en Asie, découvre le Japon et s’y installe. Passionné de photographie, il se spécialise et obtient un Master en art visuel. Parallèlement à ses activités de photographe et la publication de plusieurs ouvrages dont «Les façades d’Okinawa», il devient présentateur pour une chaîne de télévision locale.

Sur le plan cinématographique, Daniel Lopez avait déjà réalisé un documentaire de 30 minutes, aussi sur Okinawa, lors de son Master. KATABUI aura nécessité trois ans de travail.

Projeté en première régionale à Tramelan, le film sera aussi à l’affiche de plusieurs salles romandes, de Genève à Delémont, durant les trois prochaines semaines, présenté à chaque fois par son réalisateur. Ce dernier projette, l’an prochain, un échange d’artistes japonais et jurassiens par le biais d’une exposition. Daniel Lopez planche aussi déjà sur un nouveau film documentaire.

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