Le coup de coeur
Le vent, qui a renvoyé à lundi (5h chez vous) la descente messieurs et balayé les rêves de médaille de Killian Peier, est porteur de nouveauté. En ce deuxième jour de compétition de ces 24e Jeux olympiques d’hiver, figurez-vous que la Nouvelle-Zélande a remporté la toute première médaille d’or de son histoire. Elle la doit à la snowboardeuse Zoi Sadowski-Synnot, sacrée en slopestyle ce dimanche à Zhangjiakou. L’émotion de la freestyleuse de 20 ans aura été proportionnelle à l’attente d’une nation qui n’était montée qu’à trois reprises sur un podium olympique (en hiver) avant ce jour.
Pour tout vous avouer, ce maigre bilan m’a interpellé dans un premier temps. Certes, la Nouvelle-Zélande n’est pas le premier pays qui vient à l’esprit quand on envisage une petite semaine de ski. Mais que Frodon Sacquet et la Confrérie de l’Anneau en soient témoins, il doit bien y avoir de la neige et des montagnes sur cette île de 5 millions d’habitants! Vérification faite, les Alpes du Sud sont formées de 16 sommets à plus de 3000 m d'altitude. Et puis, en cherchant toujours, je suis tombé sur le nom d’Annelise Coberger. Cette slalomeuse néozélandaise fut en, 1992, la première athlète de l’hémisphère sud à remporter une médaille à des Jeux d’hiver. Après l’Australie, la Nouvelle-Zélande n’est d’ailleurs que le deuxième pays de cette partie du globe à fêter un titre olympique. Mes excuses à Zoi Sadowski-Synnot et à ses compatriotes: il est pas trop mal, ce bilan hivernal, après tout.
Le coup d’un soir
Livio Wenger, seulement 18e de la finale 5000 m, fait la moue. «Ce n’était ni bien, ni catastrophique. J’aurais pu espérer un peu mieux. Mais je suis déjà en progrès par rapport aux championnats d’Europe, où je fus 6 secondes plus lent sur la même distance. J’étais à un bien meilleur niveau au début de saison. Je dois l’accepter, surtout avec mon infection récente au coronavirus», a-t-il déploré. Mais le patinage de vitesse, décliné à l’infini ou pas loin, est ainsi fait qu’une déception amoureuse ne dure jamais trop longtemps. D’ailleurs, le Lucernois en a déjà une autre en vue. «Je vais tout donner lors du départ en masse.» La discipline qui le fait vibrer. Rendez-vous le 19 février.
Le petit secret
La journée s’est mieux terminée qu’elle n’avait commencé pour le hockey chinois. Après avoir vu l’une de ses joueuses, Zhang Mengying, quitter la glace sur une civière à la suite d’un vilain contact genou contre genou avec une coéquipière, l’équipe féminine a renversé le Japon dans l’«Asiatico» du groupe B. De leur côté, les hockeyeurs de l’Empire du Milieu continuent à se préparer dans le plus grand secret. A en croire la liste disponible au centre de presse de Pékin, tous les entraînements masculins sont publics… Sauf ceux de la Chine. Il faudra donc attendre jeudi et l’entrée en lice des «boys» d’Ivano Zanatta (ex-Ambri) face aux Etats-Unis pour connaître le niveau réel de cette équipe très… nord-américaine. Plus de la moitié des 25 joueurs sélectionnés, par ailleurs tous issus du Kunlun Red Star, le club chinois de KHL, est en effet née au Canada.
Pierre Schouwey, envoyé spécial aux Jeux Olympiques de Pékin
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