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JO 2022

Béguin Express: Beat Feuz et Marco Odermatt «douchés»

Envoyés spéciaux aux Jeux de Pékin, Pascal Dupasquier et Pierre Schouwey reviennent sur les moments forts de la journée de ce lundi 7 février.

Avant de fêter son titre olympique, Beat Feuz a eu droit a sa douche de désinfectant en compagnie de Marco Odermatt (photo Keystone)

L’élixir du jour
Deux courses, deux médailles: l’équipe suisse de ski alpin confirme d’entrée les énormes attentes placées en elle. La journée avait pourtant plutôt mal commencé pour le nouveau champion olympique Beat Feuz et son «élève» Marco Odermatt (7e). Comme chaque jour, les deux Helvètes ont grimpé dans une cabine fraichement désinfectée par un ouvrier chinois. A voir «Odi» quitter immédiatement la cabine en toussant à la mort, on s’est dit que l’homme à la sulfateuse avait dû avoir la main un peu lourde. Confirmation lorsque ce fut notre tour d’embarquer. Le désinfectant sur les mains, c’est bien. Dans les yeux et dans la bouche, un peu moins... De là à dire que cet épisode a coûté le podium à Marco Odermatt, il y a un pas – et 55 centièmes - que nous n’oserons pas franchir.

Le coup de coeur
Que peut-on faire en 14 secondes? Se tirer un café? Se laver les mains selon les préceptes du Docteur Pittet? Marquer un panier sur une attaque placée? Écoper de deux cartons jaunes (il en fallu 20, quand même au Mexicain Raul Jiménez en décembre dernier)? Quatorze secondes, c’est aussi le retard concédé par Mingfu Xu, 36e dernier de la descente de ce matin. Juste devant l’athlète chinois, à seulement 4 secondes, le Kosovar Albin Tahiri. Et devant lui, avec le même écart, le Bolivien Simon Breitfuss Kammerlander. Jamais présents sur le circuit Coupe du monde, ces skieurs ne doivent leur place aux Jeux olympiques qu’au fait que les places sont contingentés pour les nations de premier plan. Puisque l’important, c’est de participer, comme disait l’autre, saluons cet exotisme made in CIO. Et vous, vous auriez fini à combien de temps de l’ami Beat sur la piste olympique?

Le souper sans chandelles
Enfermés dans la tour de leur château, Dario Simion et Denis Malgin attendent que deux vaillants tests négatifs viennent les libérer. «Nous faisons tout pour qu’ils se sentent bien, notamment en leur permettant de choisir «à la carte» leur menu», a souligné le directeur des équipes nationales. Toujours positifs, mais paraît-il moins qu’hier, les deux joueurs de l’équipe de Suisse atteints du Covid-19 vont rater le premier match face à la Russie. Pas facile à avaler, même quand c’est à la carte. Ce n’est pas Jarl Magnus Riiber qui dira l’inverse. A l’isolement depuis six jours, le Norvégien a appris aujourd’hui qu’il ne pourrait pas participer mercredi au combiné nordique sur tremplin normal, dont il était l’immense favori. Le Covid-19 n’a pas fini de redistribuer les cartes. Et pas seulement celles du souper.

Pascal Dupasquier et Pierre Schouwey, envoyés spéciaux aux Jeux olympiques de Pékin

 

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