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Elections cantonales

Alternative francophone

Désireux de gagner un siège de plus au Grand Conseil, le Parti socialiste romand présente une liste de 14 candidats, avec notamment la sortante Samantha Dunning.

Les candidats au Grand Conseil (de gauche à droite) Sébastien Boillat, Karim Saïd, Samantha Dunning (sortante), Hervé Roquet, Michaël Steiner et Laura Renggli entourent le candidat au Conseil exécutif Erich Fehr (troisième en partant de la droite).

Texte et photo Julie Gaudio

 

La majorité bourgeoise et alémanique qui gouverne le Grand Conseil et le Conseil exécutif du canton de Berne n’est pas du goût du Parti socialiste romand (PSR). Pour cette raison, le mouvement biennois présente une liste de 14 candidats en vue des élections au Grand Conseil du 27 mars prochain. «Un virage à gauche est nécessaire», a plaidé Samantha Dunning, élue PSRsortante, lors de la présentation de la liste hier.

 

La jeune femme constitue en effet la seule représentante de son parti au Parlement bernois. «Notre cercle électoral a quatre sièges réservés aux listes romandes», a rappelé Hervé Roquet, co-président du PSR et candidat au Grand Conseil. «Nous devons récupérer un deuxième siège à gauche pour une bonne représentation des Romands.»

 

Avec cet objectif en bandoulière, le PSRpropose une liste paritaire, constituée de candidats âgés de 23 ans à 75 ans. Le plus âgé d’entre eux n’est autre que le Biennois Pierre Ogi, évincé de l’actuelle législature du Conseil de ville aux dernières élections. 

Rattaché au PSBienne, le PSRsoutient, en toute logique, la candidature d’Erich Fehr au Conseil exécutif. Ce dernier n’a pas manqué de souligner à quel point il était primordial que la gauche obtienne la majorité au gouvernement, en briguant le siège laissé vacant par Beatrice Simon. «Le canton a besoin d’un changement en matière de politique familiale, économique et écologique», a défendu Erich Fehr. 

 

A l’aise dans les deux langues officielles, le maire de Bienne a assuré qu’avec lui, le nord du canton aurait un représentant supplémentaire. «Le bilinguisme ne consiste pas seulement à maîtriser les deux langues: c’est aussi comprendre la mentalité et la culture d’autrui. En vivant à Bienne depuis plus de 50 ans, j’ai pleinement conscience de cela», a argumenté Erich Fehr.

 

Solidarité pour tous

 

Bilingue lui aussi, Michaël Steiner a promis qu’il s’engagerait pour que «les droits accordés aux francophones du canton soient maintenus, même après le départ de Moutier pour le canton du Jura». Renforcer la culture des deux langues passe également, selon lui, par l’apprentissage dès le plus jeune âge du français dans les districts alémaniques, et vice versa. «Le bilinguisme ne doit pas se limiter aux régions francophones», a-t-il avancé. 

 

Enfin, pour convaincre les électeurs romands de voter pour eux, les candidats de la liste PSRont mis en avant des arguments similaires à ceux de leur parti au niveau cantonal: formation égalitaire, congé parental de 24 semaines, politique environnementale socialement acceptable, meilleur accès aux soins de base, mesures afin de concilier davantage vie familiale et vie professionnelle, logements accessibles à tous, etc. Sans oublier de meilleures conditions de travail pour tous. «La majorité bourgeoise s’entête à soutenir les plus riches, en négligeant les employés. Le libéralisme a ses limites», a appuyé Samantha Dunning. 

 

Les élections se tenant dans un peu plus d’un mois, le PSRcompte multiplier les actions dans les rues de Bienne et son agglomération, aux côtés des camarades alémaniques. «Nous avons un stand chaque samedi à Bienne depuis le 5 février, et nous allons continuer jusqu’au 26 mars», a conclu Karim Saïd, candidat au Grand Conseil et vice-président du PSRBienne et du PS Bienne-Seeland.

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