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Bienne

Sans masques ni certificat, le retour à la normalité

Les mondes de la nuit et de la restauration ont subi de plein fouet les deux années de pandémie. Heureux, les deux secteurs se réjouissent d’un retour à la normale. C’est surtout le cas des discothèques.

Les boîtes de nuit sont repassées à une situation plus proche de l’avant pandémie. archives

Par Alexandre Wälti

La boule à facettes reprend du lustre dans les clubs de Bienne. Les masques tombent et plus besoin de présenter patte blanche à l’entrée. Après deux ans de fermeture et des ouvertures temporaires, les boîtes de nuit ont repris du service normalement depuis jeudi. «Vendredi et samedi, l’affluence a littéralement triplé par rapport à la semaine dernière», se réjouit Sascha D’Antonio, gérant du Duo Club, au micro de TeleBielingue. Les fêtards reviennent et la situation se détend.

L’établissement de la rue Centrale est ainsi passé de 100 à 150 personnes en moyenne par soirée en fin de semaine à 500. Le constat est clair et le propriétaire biennois ne cache pas sa joie:«C’est merveilleux de revoir autant de personnes!Les gens peuvent enfin se retrouver sans mesures de restriction et sans maques. J’ai ressenti une véritablement euphorie durant le week-end.»

Réorganisation rapide
Il faut dire que les deux ans écoulés depuis le début de la pandémie ont particulièrement affecté les discothèques. «Nous recommençons presque à zéro du point de vue de l’organisation», explique Sascha D’Antonio, «puisqu’il a notamment fallu engager rapidement du personnel». Il a toutefois pris les devants puisque «des entretiens avaient déjà été menés l’été dernier pour créer une nouvelle équipe».

Concrètement, pour une soirée de fin de semaine, le Duo Club emploie environ 15 personnes, dont cinq à six gardes de sécurité, 10 à 12 serveurs et serveuses et deux employés présents en salle. La décision du Conseil fédéral a légèrement pris de court le gérant du club. «C’est allé très vite et j’ai été surpris, mais très rapidement la joie a pris le dessus sur le reste», précise le gérant.

Le retour à la normale s’est aussi concrétisé au niveau des réservations pour des anniversaires par exemple. «Dès jeudi, les appels se sont multipliés pour des fêtes entre amis et nous avons retrouvé un semblant de rythme d’avant-covid», complète Sascha D’Antonio.

La restauration soulagé
Face à la levée des mesures du port de masque et de la présentation du certificat, la restauration exprime encore une joie légèrement contenue et de la retenue pour l’année à venir. «Généralement, les changements de mesures nécessitent un peu de temps jusqu’à ce qu’ils soient effectifs auprès de la clientèle», relève Christian Neff, gérant du restaurant biennois Lokal.

Cette prudence contraste toutefois avec «le plaisir énorme d’échanger à nouveau des sourires visibles avec les clients». Le soulagement est également perceptible dans la salle à manger de l’établissement biennois. «En plus d’un retour à la normale, le fait de pouvoir travailler sans masques est un gain de confort important», ajoute-t-il encore. La pandémie a également laissé des traces dans les finances de l’établissement.

En effet, à l’image de l’ensemble de la branche, la pandémie représente une perte financière nette de 20% à 30% par rapport une année sans Covid. Ce trou financier est «important mais pas insurmontable», constate, optimiste, Christian Neff. Il a ainsi la certitude de «rattraper ce manque à gagner si l’été 2022 est radieux». Concernant les équipes en place dans l’établissement, le gérant «n’a heureusement ni dû engager en urgence ni se séparer d’employés et les équipes resteront ainsi les mêmes».

Du côté de la faîtière des gastronomes bernois, le constat est partagé même si les conséquences sur la fréquentation ne sont pas aussi manifestes que dans le monde de la nuit. «Globalement, la levée des mesures améliore le confort pour la clientèle mais aussi pour les employés de la branche puisque les masques disparaissent complètement et permettent un contact plus humain», explique Yvonne Schenk, présidente de Gastro Seeland. Elle souligne par ailleurs que «le service pourra à nouveau se faire plus rapidement, que le nombre de tables disponibles augmente et que les restaurateurs pourront enfin accueillir toutes les personnes».

La légèreté et l’insouciance regagent ainsi du terrain. «Nous retrouvons enfin de la spontanéité et nous repartons avec des certitudes», conclut Sascha D’Antonio.

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