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GRANDVAL | Les installations du téléski n'ont pas encore fonctionné

Une situation pas dramatique

Dominique Dumas

GRANDVAL | Les installations du téléski n'ont pas encore fonctionné

Une situation pas dramatique
Le téléski de Grandval ne fait malheureusement pas exception à la règle. Comme bien d'autres, il n'a pas encore fonctionné cette saison. Pas de quoi toutefois mettre sa survie en jeu.
Dominique Dumas
Dans le petit monde des installations permettant de pratiquer le ski, Grandval fait un peu figure d'exception. Le seul téléski qui tracte les skieurs sur 1000 m pour aboutir à 1250 m d'altitude permet d'effectuer des descentes sur quatre pistes totalisant 15 kilomètres pour un dénivelé de 300 m. Depuis 1967, date de sa création, on ne compte plus les skieurs qui ont dévalé ces pentes. Cela, ils le doivent avant tout à la dizaine de bénévoles qui ne ménagent pas leur temps pour entretenir les pistes et accueillir les skieurs dès que l'or blanc permet de le faire. Cette saison, sans que les installations ne soient ouvertes, quelques skieurs ont tout de même descendu quelques pistes. Ironie de l'histoire, ils ont même pu descendre jusqu'en vallée. Si les pistes ne sont pas praticables, la route qui alimente les cauchemars des automobilistes dont le véhicule n'est pas équipé de la traction intégrale est recouverte de neige tassée que certains enfants apprécient. Il faut dire que pour cela, c'est la luge qui leur permet d'avancer.
Aujourd'hui encore, rien ne permet de prévoir quand il sera possible de se livrer aux joies du ski à Grandval. Même s'il subsiste un peu de neige. On est loin du compte: «Nous n'avons pas préparé les pistes une seule fois cette saison, avoue Raymond Forster. Il nous faudrait au moins 20 centimètres de neiges qui s'ajouteraient aux 5 à 10 centimè-tres qui subsistent pour pouvoir exploiter les installations.» Des installations qui sont d'ailleurs prêtes à démarrer et qui sont conformes aux exigences du concordat chargé de les contrôler. «A priori, nous ne devrions pas avoir de surprises ces prochaines années.»
La bonne surprise serait constituée par une arrivée de la neige. Certes, même avec sa venue, il n'est pas question d'imaginer ouvrir les installations durant 35 jours comme cela avait été le cas lors de la saison passée. Ce chiffre est d'ailleurs plus conséquent qu'il n'y paraît puisque le téléski n'est ouvert que le mercredi après-midi et les week-ends. Mais que se passerait-il à Grandval si le téléski ne pouvait ouvrir cette saison? «Nous ne sommes pas trop anxieux à cette idée», reprend Raymond Forster. Cet optimisme quant à l'avenir malgré une saison sans entrée financière est bien vite expliqué. En travaillant exclusivement avec des bénévoles, les frais fixes sont faibles: «Le gros poste est constitué par les assurances, qui nous coûtent 8000 fr., et par les frais d'entretien et de contrôle, qui font monter la facture à 15 000 fr. environ.» C'est donc cette somme qu'il faut trouver pour maintenir les comptes à flot. La subvention de 6000 fr. versée par les communes du Cornet contribue à le faire. Le solde est constitué par la location estivale de la buvette.
«Mais même si nous ne nous faisons pas trop de soucis, si de pareilles saisons devaient se répéter, nous devrions alors aviser», conclut M. Forster. D. D.





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