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Foin d'idéologie, place aux solutions!

Le comité de l’initiative « Pour la protection du réseau municipal des conduites » s’obstine à vouloir empêcher ESB de se doter d’une gestion moderne et efficace permettant d’assurer sa survie ! Mais la manière dont il attaque personnellement la conseillère municipale Barbara Schwickert montre visiblement que les opposants à l’externalisation d’ESB sont à court d’arguments. L’exemple le plus récent est la lettre de lecteur parue dans le Bieler Tagblatt du 12.2.2012, dans laquelle l’ancien conseiller municipal Otto Arnold décrit en détail des événements appartenant au passé. Heureusement le Conseil municipal et le Conseil de ville prennent leur mandat au sérieux, qui est d’assurer l’avenir d’ESB. Tout comme la grande majorité du Conseil de ville, je suis fermement convaincu que la transformation d’ESB en institution autonome de droit public est la solution la plus prometteuse. La plupart des autres villes ont franchi ce pas et, à ma connaissance, aucune ne l’a regretté !
La réorganisation d’ESB de 2004 évoquée par Otto Arnold n’était malheureusement pas axée sur l’avenir. Entretemps les chambres fédérales ont décidé l’ouverture progressive du marché de l’électricité. Pour survivre, ESB doit disposer des mêmes possibilités que ses concurrents, qui s’emparent peu à peu de ses clients. D’ailleurs la nouvelle forme juridique renforce encore le contrôle démocratique par le peuple et le parlement, puisque le Conseil de ville aura le dernier mot concernant la stratégie de propriétaire (jusqu’ici le Conseil municipal).
Zurich ne peut malheureusement pas servir d’exemple à ESB, car les Zurichois produisent leur propre courant, et ce de manière largement excédentaire. ESB par contre doit acheter à un prix élevé la majeure partie de son courant. Une entreprise autonome dirigée par des spécialistes sera mieux à même d’augmenter sa production propre qu’un département de l’administration.
La solution choisie par le Conseil de ville et le Conseil municipal est pragmatique et équilibrée : ESB acquiert la marge de manœuvre indispensable et la ville, seule propriétaire, garde le contrôle en permanence. Les temps (et les conditions-cadre d’ESB) ont changé. Tirons-en le meilleur parti, au lieu de nous obstiner dans une guerre de tranchée idéologique et de nous laisser dépasser par les réalités.

Roland Gurtner, Bienne
Conseiller de ville de Passerelle

ROLAND GURTNER, 2503 Bienne