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Horlogerie

Des montres qui puisent leur style dans les vélos de Londres

Un designer et un graphiste biennois ont créé leur première marque de montres, Macmillan.

Les montres Macmillan ont eu besoin de trois ans de travail pour voir le jour. Murielle Badet

Murielle Badet

L’idée de créer une montre qui leur correspond germe dans la tête d’Antoine Hirschi et Sébastien Gerber depuis trois ans. Processus long et complexe s’il en est – oscillant entre prototypes, rectifications et petites victoires – ce doux rêve devient enfin réalité avec le lancement de leur label horloger Macmillan.

Leurs montres ont pour inspiration première l’univers du vélo urbain et rendent hommage à l’inventeur et forgeron écossais Kirkpatrick Macmillan (1812-1878). On lui doit notamment les fondements du système de pédalier tel qu’on le connaît aujourd’hui.

Le designer Antoine Hirschi, né en 1986, bénéficie d’un bachelor d’ingénieur-designer et d’un master en design de luxe obtenu à la Creative Academy, école de design milanaise appartenant au groupe Richemont. C’est à son retour de Londres, où il a vécu une année, qu’il a concrétisé ce projet un peu fou: créer sa propre montre, inspirée par le cyclisme urbain et son impact sur la vie londonienne.

Après plusieurs années à travailler comme designer, puis chef produit en outillage horloger, il décide de se lancer. «Cela fait trois ans que je travaille avec un ami sur ce projet. Le premier prototype ne ressemblait de loin pas aux modèles qui sortent ces jours», explique-t-il.

Passée la phase de recherches et d’esquisses, la fabrication des composants à l’étranger prend du temps pour obtenir la qualité souhaitée. «Un nouvel outillage, créé exprès pour Macmillan, a été fabriqué pour chacune des composantes», développe-t-il. S’ensuit un véritable parcours du combattant quand on connaît la complexité que représente la fabrication d’une montre de qualité et le fait de développer sa propre marque.

Grâce au financement participatif
Le graphiste et photographe biennois Sébastien Gerber, né en 1983 et qui a lui aussi travaillé dans le secteur horloger, s’occupe pour sa part de l’habillage graphique et visuel de la marque, ainsi que de la communication.

Les deux compères connaissent des hauts et des bas dans ce processus créatif et le produit finalisé cette année est le résultat abouti d’une version développée en 2015. Les montres Macmillan sont avant tout pensées comme un bel objet «fashion» de qualité.

«Comme tout autre accessoire, on a envie d’en changer régulièrement. C’est pourquoi les bracelets sont interchangeables grâce à une goupille facile à manipuler», explique Sébastien Gerber. Il existe pour l’instant un seul modèle unisexe (40mm) décliné en plusieurs variantes: boîtier argenté, doré ou noir, cadran blanc ou noir, ainsi qu’un grand choix de bracelets cuir ou nato. Le design est élégant et sobre et les formes épurées, collant à un style de vie urbain.

C’est grâce à la plateforme de financement participatif Kickstarter – par un système de précommande – que Macmillan pointe aujourd’hui le bout de son nez. Les montres seront fabriquées ensuite avec ce financement de base, puis distribuées début 2017.

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