L’envie pressante: Bloqué derrière Shaun White dans l’interminable bal des interviews, Jan Scherrer a eu tout le temps de retomber sur terre et songer au magnifique accomplissement qu’il venait d’effectuer. Malgré sa médaille de bronze glanée quelques minutes plus tôt au half-pipe, le Suisse n’a pas suscité le même intérêt que le futur retraité. Non, toutes les télévisions du monde ne se sont pas arraché le Saint-Gallois... Après avoir dû attendre un long moment dans le froid que la «tomate volante» soit libérée par la chaîne du CIO (un passage obligé pour les médaillés), le snowboardeur helvétique a craqué son slip. «Désolé, mais Jan va devoir passer au petit coin. Besoin pressant», s’est excusé le manager de l’équipe suisse de freestyle. Au final, le pipi en question s’est transformé en procédure antidopage. Quand Jan Scherrer a refait surface, une bonne demi-heure plus tard, il a retrouvé des journalistes frigorifiés et un Shaun White qui en finissait seulement avec son show de 90 minutes devant la presse. Deux mondes.
Le rendez-vous exact: Le huis clos a beau avoir été décrété à Yanqing, mais la tribune de l’aire d’arrive du National Alpine Ski Center a quand même vibré à l’instant où bénévoles et quelques officiels chinois ont vu leur compatriote Fanying Kong franchir la ligne d’arrivée du super-G. La jeune skieuse de 25 ans, qui s’est tout de même classée 8e d’une descente FIS le 14 janvier dernier à Reiteralm en Autriche, a accusé exactement dix secondes de retard sur la nouvelle championne olympique Lara Gut-Behrami. Dix secondes de retard pour plus de trente secondes d’applaudissement, les Jeux de Fanying Kong ont valu la chandelle.
Le crève-coeur: Il nous a fallu un peu de temps pour le comprendre. Mais au bout de quelques minutes devant l’écran géant du lobby de notre hôtel à Yanqing, derrière notre table avec séparation en plexiglas pour chacun des convives, nous avons tous réalisé qu’il y avait quelque chose qui clochait dans la retransmission du tournoi de hockey féminin à la télévision chinoise. Dès que le jeu se met en mouvement, que les joueuses patinent à pleine vitesse, surtout sur des actions de contre-attaque, quelque chose ne tourne pas rond. Mais quoi? Bon sang mais c’est bien sûr, les images sont diffusées en léger accéléré! Confirmation auprès d’un confrère spécialiste de hockey à qui nous avons envoyé une petite vidéo via notre téléphone portable. Mais alors, on nous aurait trompés?
- Connectez-vous ou inscrivez-vous pour publier un commentaire
