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Jeux olympiques

Le Béguin du jour

Notre envoyé spécial Pascal Dupasquier revient sur la journée olympique à Pékin.

Michelle Gisin a bravé le froid pour remporter l'or du combiné.

En froid

Depuis le début de ces Jeux, il fait froid sur Pékin et sur Yanqing, le site où, en ce jeudi de combiné alpin féminin qui a vu Michelle Gisin et Wendy Holdener se parer d’or et d’argent, le tableau lumineux de la zone d’arrivée annonçait le matin une température de -15,8 degrés avec un ressenti de moins 25,8 en raison du vent et de l’humide crachin. Pas de quoi refroidir les 24 skieuses au départ, dont la plupart, mais pas Michelle Gisin, se sont élancées dans la descente avec des bandes de «taping» collées sur le front, sur le nez, sur les pommettes… En résumé, sur toutes les parties du visage qui dépassaient du casque et du masque. Les skieuses de Yanqing ne sont pas les plus à plaindre. A Zhangjiakou, où l’altitude est plus élevée, le thermomètre gèle littéralement. A un point tel que cela en devient dangereux pour la santé des athlètes, en particulier ceux dont les bronches sont longuement exposées aux grands froids. Les biathlètes par exemple. Par prudence, la course en ligne féminine qui devait avoir lieu samedi a été avancée à vendredi. La météo est glaçante. Pour samedi, une baisse sensible des températures accompagnées de vent sont annoncées à Zhangjiakou.
 

L’ami cher

Il ne faut pas le dire trop fort, car elle le regrette avec sa médaille d’or du combiné autour du cou: Michelle Gisin n’a pas apprécié d’avoir été écartée de la descente de mardi au profit de Priska Nufer et de Jasmine Flury. Si elle est trop polie pour avoir un langage fleuri, l’Obwaldienne a maudit la décision de ses entraîneurs tombée dimanche. Dimanche? Soit le jour où Marco Odermatt est devenu champion olympique de géant. Une médaille d’or que le Nidwaldien a fêtée jusqu’à tard dans la nuit. «J’avais ma chambre juste en dessous et, comme je n’arrivais pas dormir, j’ai pris une couverture et je suis descendue pour aller féliciter Marco", explique Michelle Gisin. "Il était encore en combinaison de course, moi je débarquais avec ma couverture sur le dos et on a pris des photos. Je suis ensuite allée me recoucher et le lendemain matin, j’avais oublié ma déception.» Pour Michelle Gisin, Marco Odermatt vaut de l’or.
 

Proche de la rupture

C’est un secret de polichinelle, Sofia Goggia et Federica Brignone ne sont pas les meilleures amies du monde. La diva de la vitesse et la lauréate du grand globe de cristal de la saison 2019/20 sont comme chien et chat. Et le climat s’est encore refroidi durant ces Jeux olympiques où l’ambiance entre elles, et par extension dans l’équipe d’Italie, est véritablement délétère. On l’a encore constaté en cette fin de jeudi après-midi. Après sa médaille de bronze glanée dans le combiné derrière Michelle Gisin et Wendy Holdener, la «Brignone», comme disent nos confrères transalpins, est apparue pour les traditionnelles interviews dans le centre des médias. De sa voix de stantor, le chef de presse de l’équipe italienne a alors prévenu: «Uniquement des questions sur la course.»

 

Pékin, Pascal Dupasquier

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