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Inline hockey

D’une seule et même voix

La Ville de Bienne a choisi l’ISH Bienne comme futur locataire de la halle des Champs-de-Boujean. Un pas de plus vers une fusion entre «Nonante» et Seelanders.

Etienne Dagon, Patrice Bayard, Laurence Boldini et Glenda Gonzalez Bassi (de g. à dr.) ont signé hier soir le contrat de location (Copyright Lee Knipp / Le Journal du Jura)

Christian Kobi

L’acte se voulait aussi fort que symbolique. Hier, en début de soirée, les représentants des Bienne Seelanders et de Bienne Skater90 ont été réunis autour d’une même table au 15e étage du Palais des Congrès. Tous ont parlé d’une seule et même voix, celle de l’ISH Bienne, mouvement qui regroupe depuis 2017 les juniors des deux clubs historiques. C’est cette entité-là qui a été choisie par la Ville de Bienne pour la future utilisation du complexe des Champs-de-Boujean, qui doit sortir de terre d’ici à 2024 ou 2025.

L’encre apposée sur les contrats de location à peine sèche, tout ce petit monde s’est félicité de cette avancée majeure pour le inline hockey biennois. «En misant sur l’ISH Bienne, nous misons sur la jeunesse. C’est entre ses mains que se trouve l’avenir de ce sport dans notre ville», a lancé Glenda Gonzalez Bassi, la directrice de la Formation, de la culture et du sport. Désormais, en y ajoutant le Turnzentrum Bern (TZB) pour la gymnastique et le Club alpin suisse (CAS) pour la grimpe, les trois futurs utilisateurs des halles disposent d’un contrat en bonne et due forme.

Votation en mai 2022
Le chemin qui mène à la construction du nouveau complexe n’est pas pour autant dépourvu de tout obstacle. Il faudra d’abord convaincre le Conseil de ville, qui se prononcera sur un crédit maximal de 18 millions de francs à la charge de la Ville dans le courant du mois de mars – le coût final du projet n’est à ce jour pas encore connu. Après cela, si ce montant est validé, ce sont les citoyens biennois qui auront le dernier mot lors d’une votation prévue en mai.

Dans les deux camps, qui sont appelés à ne faire qu’un au plus tard d’ici à l’entrée dans la nouvelle halle, l’optimisme est de mise. «Nous allons faire campagne et mobiliser tout le monde dans nos entourages», lance  Patrice Bayard, coprésident de l’ISH Bienne et membre du comité de Bienne Skater 90. «Pour notre sport, cela signifierait un incroyable renouveau. Nous aurions à notre disposition des infrastructures haut de gamme qui nous permettraient d’attirer de nombreux jeunes.» Dans chaque prise de parole, on insiste sur l’effet «appel d’air» que pourrait avoir cette construction.

Un non dans les urnes aurait évidemment des conséquences fâcheuses, puisque la Ville démontera, au plus tard en décembre 2024, les pistes du Marais de Mâche et du Sahligut. Cela signifierait la «mort» quasi assurée du inline hockey dans la cité seelandaise. Les autorités l’ont répété hier soir: il n’y a pas de plan de secours. «Mais nous croyons en nous, en notre projet, qui renforcera Bienne comme une ville phare en matière de sport», a martelé Etienne Dagon, délégué au sport de la Ville.

De l’histoire ancienne
Avec l’ISH Bienne comme locataire unique pour la nouvelle halle, reste aujourd’hui cette question: que va-t-il advenir des équipes actives des Bienne Seelanders et des «Nonante»? Depuis quelques mois, un groupe de travail formé de joueurs actifs dans les deux clubs se penche sur un projet de fusion (Le JdJ du 4 décembre). Une première proposition pourrait être soumise aux comités des deux entités au plus tôt cet été, pour une mise en œuvre en 2023 ou en 2024. Le temps de faire les choses dans l’ordre, cette fois-ci.

Des deux côtés, on assure vouloir faire table rase du passé et avancer main dans la main. «Nos bisbilles sont de l’histoire ancienne. Désormais, un élan nous porte dans une direction commune», lâche Laurence Boldini, membre du comité de l’ISHB et des Seelanders. De belles paroles à transformer dans les actes. Ces prochaines semaines, ces prochains mois, ces prochaines années.

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