Bernard Schindler
Si vous la croisez dans la rue, vous la suivrez du regard, si vous l’entendez chanter – trois notes suffisent – vous vous précipiterez à son prochain concert. Maryam Hammad, Marey de son nom de scène, vit en symbiose avec la musique.
Née à Zurich de parents égyptiens, elle a tenté une formation commerciale.
Peine perdue, elle chante. Elle a composé sa première chanson dans sa tête à 7 ans, elle l’a donnée aux badauds sur le chemin de l’école.
De deux brèves tentatives de retour au Caire, elle rentrera avec l’anglais dans son bagage.
Et le folk? Pas d’explication cartésienne ou de flash particulier. Marey y entre d’instinct, sans torture mentale, par nature comme l’eau du fleuve coule vers la mer.
Elle y chante les thèmes de la vie, de l’amour, elle pose des «Questions», un de ses titres où elle demande qui décide du juste et du faux, pourquoi certains ont décidé de faire la guerre cette nuit: «Good question, girl».
Rencontre avec Aurèle
Un beau jour pas très lointain, Aurèle Louis assurait la sono à «La Spirale» pour le compte de Radio-Fribourg. Marey est parmi les quatre groupes invités, la rencontre dure toujours!
Aurèle n’a pas lâché sa table de mixage, il y a ajouté son violoncelle. Et la magie opère, une et un font beaucoup plus que deux, la musique n’étant pas une science mais un art. Marey a un timbre de voix céleste et l’instinct de l’interprétation vocale, dons bénis que le travail et l’expérience ne font que stabiliser au point de transmettre l’émotion avec une force et un naturel saisissants.
Au gré des circonstances, l’accompagnement s’étoffe. Au Café-théâtre, Luigi Galati aux percussions et Sacha Ruffieux à la guitare apporteront leur ampleur.
Avec des apports à géométrie variable, Marey et Aurèle ont un EP (extended play- de quatre titres en chantier, sortie prévue l’été prochain) et un LP (long playing) pour 2017.
Ce vendredi, le Café-théâtre a aussi invité la blonde Color of Rice en première partie. Elle chante dans la même famille folk, de quoi passer une soirée planante.
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