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La Neuveville: Tour-de-Rive

Nicolas Fraissinet en vedette

Le Café-théâtre de la Tour-de-Rive jour son 3e tiers-temps

Nicolas Fraissinet a laissé un souvenir marquant sur la place de la Liberté en août 2010. Photo ©: Bernard Schindler/Journal du Jura

Bernard Schindler

Les valeureux bénévoles menés par Michel et Monique Tschampion sont prêts pour le bouquet final de la saison du Café-Théâtre de la Tour-de-Rive. Il commence en beauté avec Nicolas Fraissinet, une voix, des textes et une musique dynamique hors de toute morosité. L’hypersensible athlète du piano défendra en trio son nouvel album enregistré en live à Morges-Beausobre, lancement annoncé une semaine après la soirée de La Neuveville.

Il poursuit son intense carrière internationale au travers de la francophonie et ailleurs, assis en coin devant son clavier, avec des textes pleins de poésie sensuelle, écorché vif souvent, original inclassable en voyage dans les sommets de la chanson française.

La question des fans: les pingouins-peluches seront-ils au rendez-vous? Réponse le vendredi 10 avril. Le chanteur persiste à faire le bonheur des médias, il est parrain de l’émission «Un air de famille Suisse» à la RTS, il multiplie les dates de tournées et il revient d’un passage au Burkina Faso.

Le 25 avril, les habitués reconnaîtront le virtuose guitariste Florent Kirchmeyer. Le gadjo alsacien vient cette fois en quartet, mais, place de la Liberté, on a déjà vu sa tête marquante avec Caravane et Swing Express. Le style jazz manouche reste une constante, avec les sublimes standards de Django Reinhardt et Stéphane Grapelli, et on nous promet aussi des valses musettes revisitées. Si la tête du soliste est bien identifiable, ses doigts sur la guitare restent invisibles, ils grattent beaucoup trop vite.

Le speed est un fondamental du style. Ensuite, auteur-compositeur et «matelot des pâturages» bien connu, Vincent Vallat montera en scène le 8 mai. Il partage son temps entre ses Franches-Montagnes natales et Montréal, avec escale au Café-théâtre. En plus de son propre répertoire, il pêche dans les eaux de divers chanteurs francophones. Avec sa guitare acoustique, il est proche des gens, généreux et dynamique.

Son septième album, «Donne-moi des mots», est sorti en janvier. Le Taignon y avoue tout: «Je chante les bars de Bénabar. Et vous me buvez du regard!», par exemple et bien d’autres choses en plus. On attend les nouveautés avec curiosité.

Les spectacles commencent à 20h30, mais les portes ouvrent à 19 heures. Le bar offre à boire et à grignoter en toute convivialité. Il faut en user sans modération: «C’est pas cher et ça nous rapporte beaucoup», selon les paroles sacramentelles de Michel Tschampion. Et le Café-Théâtre en a bien besoin, vu que certaines subventions se raréfient comme l’oxygène en altitude.

Toute l’équipe, entièrement bénévole, n’a qu’une seule envie, que l’aventure continue longtemps avec le même niveau de qualité.

Réservations : 032 751 29 84, répondeur 24/24. Voir aussi : www.latourderive.ch

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