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JO 2022

Béguin Express: il a neigé aux JO d'hiver!

Envoyé spécial aux JO de Pékin, Pierre Schouwey revient sur les moments forts de la journée de dimanche 13 février.

De la neige en plein Jeux olympiques d'hiver, un comble! (photo Keystone)

Le coup de cœur
Incroyable mais vrai! Pékin, Yanqing et Zhangjiakou, les trois sites des JO 2022, se sont réveillés dimanche enveloppés d’un inhabituel manteau blanc. Si les flocons ont perturbé le programme, notamment celui des freestyleuses et des descendeuses, ils n’ont pas altéré la joie de vivre communicative des bénévoles. Bien au contraire! A Yanqing, où les précipitions se font rares, l’armée de volontaires a profité de la deuxième neige de la saison pour replonger en enfance. A tour de rôle, ils ont posé à côté du tout premier bonhomme de neige 100% naturel de ces JO. Des locaux tout fous de voir tomber de l’or blanc à des Jeux olympiques d’hiver? Paradoxale, la scène n’empêche pas d’apprécier les petits bonheurs de cette sympathique équipe.

La dépendance
«Nous sommes sur le bon chemin.» C’est un Ralph Stöckli radieux qui a tiré le bilan intermédiaire de la délégation suisse, quelques minutes seulement après la médaille d’or de Marco Odermatt en géant. «Répondre présent avec une telle pression sur les épaules… Bravo. Je lui tire mon chapeau», s’est émerveillé le chef de mission, qui reste convaincu de la faisabilité de l’objectif des 15 médailles. «Nous en avons 8 à la moitié des Jeux», note l’ancien curleur. 8 x 2 = 16? Le calcul n’est pas si facile (ça se saurait sinon). Une chose est sûre: la Suisse doit une fière chandelle au ski alpin (6 médailles, dont les 3 en or). «Notre dépendance au ski alpin ne date pas d’hier. A Calgary, 11 de nos 15 médailles avaient été obtenues dans ce sport», rappelle Ralph Stöckli, qui attend des résultats dans d’autres disciplines. «Nous avons encore bien quelques chances, notamment en curling, en hockey, en freestyle ou en skicross. Il reste de bons moments à vivre», affirme-t-il. On s’en réjouit.

L’arnacoeur
Dans les salles de presse des Jeux olympiques, il n’est pas rare que des journalistes souhaitent interviewer des confrères d’un autre pays. Ce fut le cas juste après la cérémonie d’ouverture, où tous les médias chinois cherchaient à recueillir les premières impressions des représentants occidentaux présents dans le stade.
- «Quelle est la partie du show que vous avez préféré de la cérémonie?»
- «La première, c’était magnifique», ai-je répondu, dans une pirouette qui m’aurait certainement valu une excellente note au programme court de patinage artistique.
Il n’est pas toujours possible de s’en tirer à bon compte. Présent au curling ce dimanche, me voilà approché par une journaliste japonaise. Avant même que je puisse la prévenir de ma faible capacité d’analyse du double takeout, elle me demande mon avis sur l’équipe féminine du Japon.
- «Désolé, je me concentre essentiellement sur l’équipe de Suisse», dis-je en pensant me tirer d’affaire.
- «Oh très bien, alors expliquez-moi comment ça se fait que la Suisse soit imbattable dans ce tournoi.»
Je m’excuse en lui avouant je ne suis pas le mieux placé de cet endroit pour répondre à ses questions. Elle insiste. Si vous êtes par hasard abonnés à ce journal nippon dont j’ignore le nom, voilà ce que vous pourrez lire demain matin au déjeuner:
- «Avec 5 victoires en 5 matches, la Suisse fait pour l’instant honneur à son statut de favorite du tournoi. Mais attention, toutes les victoires ont été acquises sur un score serré. La Suisse n’est pas à l’abri d’une mauvaise surprise en demi-finale.»
Encore une belle pirouette, vous ne trouvez pas?

 

Pierre Schouwey, envoyé spécial aux JO de Pékin

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