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hockey sur glace

«Je ne connais pas un seul joueur»

Tim Stapleton livre ses premières impressions biennoises

Tim Stapleton (ici avec la secrétaire Sandra Jörg), un Américain aux racines philippines et irlandaises, est le quatrième joueur étranger du HC Bienne. Anne-Camille Vaucher

Anthony Schwab

Quatrième mercenaire étranger du HC Bienne aux côtés du Germano-Canadien Ahren Spylo et des Suédois Pär Arlbrandt et Niklaus Olausson, l’Américain Tim Stapleton vient de déposer ses valises dans le Seeland, accompagné de sa famille. Il arrive à point nommé pour la reprise de l’entraînement sur glace, fixée à lundi prochain à 12h, à Zuchwil. L’attaquant de centre de 33 ans explique pourquoi il a répondu à l’appel du club seelandais et révèle le nom de son idole de jeunesse.

Tim Stapleton, quand êtes-vous arrivé à Bienne?

Nous avons débarqué à Zurich très tôt mardi matin, ma femme, mon fils de cinq ans Boomer et moi. Et à 6h environ, nous nous pointions déjà à Bienne...

Quelles sont vos premières impressions de la ville?

Franchement, je n’ai pas encore eu le temps de découvrir grand-chose, nous venons d’emménager dans notre appartement. Mais tout est allé comme sur des roulettes. Le club avait fort bien organisé les choses et nous a réservé un accueil chaleureux. Nous sommes très heureux d’être ici.

Ce n’est pas votre première visite en Suisse...

En effet. Lorsque je portais le chandail de Jokerit Helsinki (réd: de 2006 à 2008), nous avons pris part à un tournoi à Lugano. Et lors de ma première saison au Dynamo Minsk (réd: en 2012), nous avons également disputé un tournoi de préparation en Suisse. Mais je ne me souviens plus de l’endroit (il rit).

Au cours de votre carrière, vous avez déjà bourlingué dans plusieurs clubs et pays. Pourquoi avoir jeté votre dévolu sur le HC Bienne?

La raison principale est liée à la naissance de notre fils. Ma femme et moi étions d’accord de ne pas l’élever sur le long terme en Russie. La vie dans ce pays n’est pas une partie de plaisir. Tout y est gris et froid, et les gens ne sont pas aussi aimables qu’en Suisse. En outre, j’ai envie de passer le plus de temps possible avec Boomer. Ce sera plus facile ici.

J’ai failli signer une première fois en Suisse il y a quelques années. J’étais en pourparlers avec Zoug, où officiait un coach que j’avais côtoyé en Finlande. Lorsque j’ai reçu l’offre du HC Bienne, je me suis renseigné auprès de mon pote Chris Bourque, qui a un passé dans ce club. Il ne m’en a dit que du bien.

Aviez-vous déjà entendu parler de Bienne au préalable?

Je sais que Ryan MacMurchy a passé quelques années à Bienne. Mais le club n’a pris une certaine dimension dans mon esprit que lorsque Patrick Kane et Tyler Seguin sont venus y faire une pige pendant le lockout. Sinon, je dois l’avouer, je ne connais pas grand-chose du hockey suisse.

Quel niveau de jeu vous attendez-vous à rencontrer, en comparaison de la Russie et des Etats-Unis?

A ce que j’ai cru comprendre, le hockey suisse se targue d’une réputation assez flatteuse. J’ai d’ailleurs pu me persuader de son potentiel lors des trois Mondiaux auxquels j’ai participé, ces quatre dernières années. La Suisse a toujours joué un rôle en vue. Une fois, elle nous a même battus en demi-finales.  Je me réjouis en tout cas de découvrir cet environnement basé sur un jeu rapide et offensif.

Voilà un style qui devrait convenir à votre tempérament...

J’aime frapper au but en effet. Mais il ne faut pas voir en moi qu’un scoreur. Je suis polyvalent et me mue volontiers en passeur. En Russie, j’ai marqué beaucoup de buts (réd: 40 en 106 parties de KHL). En NHL, j’ai dû d’abord me contenter d’évoluer en quatrième ligne, puis en power-play. Peu importe le rôle qu’on me confie, je suis un simple team-player. Les premiers entraînements montreront la place qu’on entend m’attribuer.

Le HC Bienne va se produire désormais dans la Tissot Arena. Déjà vu la nouvelle patinoire?

Je l’ai aperçue de loin, en passant en voiture. Mais comme tout le monde ne parle que de ça ici, je me réjouis forcément de la découvrir.

Vous êtes le seul Américain de l’équipe. Un problème?

Absolument pas. En Russie, j’étais le seul joueur à parler anglais. En revanche, ce doit bien être la première fois de ma carrière que je me suis engagé dans une équipe sans connaître le moindre coéquipier. Là encore, pas de soucis: je me réjouis de faire connaissance avec tout le monde.

Quel but vous êtes-vous fixé?

J’aimerais aider l’équipe à remporter un maximum de matches et à se qualifier pour les play-off.

Vous êtes né dans la banlieue de Chicago. N’avez-vous jamais voulu évoluer pour les Blackhawks?

Maintenant, si! Mais avant, je détestais ce club parce que Chris Chelios y jouait. En 2010, j’ai joué avec lui aux Atlanta Trashers. Et là, j’ai dû faire amende honorable:  Chris est en fait un mec très cool!

Avec quels mecs très cools aimeriez-vous jouer aujourd’hui?

Avec Steve Yzerman, mon idole. Il a été capitaine des Detroit Redwings pendant 20 ans, un record en NHL. Depuis 2010, il occupe le poste de manager général de Tampa Bay Lightning. J’ai eu l’occasion de le rencontrer à titre personnel. Adaptation: ECH

En bref

Tim Stapleton Américain néle 19 juillet 1982 à Forest Park (Illinois), 173 cm pour 82 kg, évolue au poste de centre-avant et tire de la main droite. Portera le No 23.

Carrière 2002-02 Green Bay Gamblers, 2002-06 University of Minnesota Duluth, 2006-08 Jokerit Helsinki, 2008/09 Toronto Marlies, 2009/10 Chicago Wolves, 2010/11 Atlanta Trashers, 2011/12 Winnipeg Jets, 2012/13 Dynamo Minsk, 2013/14 Ak Bars Kasan, 2014/15 Neftechimik Nischnekamsk et Metallurg Magnitogorsk.

Niveau international A remporté la médaille de bronze aux championnats du monde

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