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Saint-Imier

Les jeunes au rythme latino

Le célébre percussionniste Jérôme Goldschmidt invité de l’EMJB

L'EMJB à l'heure de la salsa. LDD

Letizia Paladino

Depuis une semaine, l’Ecole de musique du Jura bernois (EMJB) vibre au son des percussions de Jérôme Goldschmidt, célèbre musicien latino originaire du Luxembourg et habitant depuis 15 ans à New York. Le percussionniste  est venu enseigner l’art de la musique latine aux élèves et aux professeurs. Samedi soir, les ateliers de musiques actuelles partageront un concert avec le musicien new yorkais et ses acolytes à la salle de spectacles de Saint-Imier à 19h.

Vivre la musique en groupe

Chaque année à l’automne, l’EMJB organise une session d’ateliers de musiques actuelles (pop, rock, jazz). Ceux-ci permettent aux élèves de vivre la musique en groupe et ainsi découvrir la notion artistique de l’ensemble et également tout l’aspect social d’une telle démarche. La venue de Jérôme Goldschmidt et de ses trois musiciens a donné envie à l’école d’orienter ces ateliers vers la musique latine. «Chaque groupe de musique a préparé une série de morceaux avec un enseignant. Le cycle se termine avec deux cours, donnés directement par Jérôme Goldschmidt et un concert samedi soir», explique Julien Annoni, assistant de direction et coordinateur du projet. Mais ce n’est pas l’unique surprise puisque «la classe de chant de Fanny Andereg a préparé plusieurs chants qu’ils présenteront avec le groupe de salsa», ajoute encore notre interlocuteur.
En marge de ces ateliers dédiés aux élèves de l’EMJB, trois autres cours de formation continue ont été donnés par le percussionniste. Le premier a été ainsi dispensé à tous les enseignants de l’école qui souhaitaient découvrir la musique latine par les percussions. Les deux autres ont été proposés aux percussionnistes et batteurs professionnels de la région.

La difficulté de la salsa

C’est pendant le cours donné aux enseignants que nous sommes allés rendre visite à Jérôme Goldschmidt. «Comment dit-on ‹mistake› en français?», demande le professeur à ses élèves. «Erreur», répondent-ceux-ci. Le cours de ce matin est basé sur le rythme de la clave, principalement utilisée dans la rumba cubaine. Malgré leur statut d’enseignants de musique classique, plusieurs d’entre eux peinent à comprendre le concept. «Pour moi, faire des erreurs c’est normal parce que c’est nouveau», explique Jérôme Goldschmidt. C’est comme lorsqu’un bébé commence à marcher. S’il tombe ce n’est pas une erreur, c’est qu’il apprend.»
Pour sa quatrième venue en cinq ans, le percussionniste est très satisfait de voir la progression de ses élèves. «J’aime bien travailler avec des groupes parce que plus on fait un exercice et plus les gens s’améliorent», indique Jérôme Goldschmidt. Pendant la pause café, la pianiste et enseignante Myriam Spycher, qui participe aux ateliers du musicien pour la deuxième fois est un peu perdue. «Je n’ai pas très bien compris les deux rythmes qu’on a faits», indique son élève. Ni une, ni deux, Jérôme Goldschmidt lui explique: «Il faut penser comme une mélodie et non pas comme deux choses différentes.» Une petite démonstration plus tard, la clave de la rumba cubaine n’a plus de secret pour la pianiste.

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