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Brésil 2014

« Toujours par terre ces footballeurs! »

Le Wall Street Journal a publié les statistiques de « blessures » et de temps passé au sol durant la Coupe du Monde. Notre Nati en ressort comme l’une des équipes les plus fair-play.

Une scène courante dans le football: des joueurs qui se tordent de douleur au sol. Et pas toujours avec raison... (Keystone)

« Toujours par terre ces footballeurs! » Tout le monde a prononcé ou entendu ce genre de plainte des dizaines de fois.  Le Wall Street Journal a donc voulu contrôler si les joueurs passaient réellement leur temps à se rouler au sol. Et si oui, quelle équipe a le plus tendance à simuler pour gagner du temps?

Tous des simulateurs?

Le journal a analysé en profondeur les deux premières rencontres de chaque équipe dans le tournoi, ce qui donne un total de 32 matchs. Deux paramètres ont été choisis pour déterminer la tendance à la simulation: le nombre de « blessures », réelles ou non, et le temps passé au sol à se plaindre. Le temps est décompté entre le moment ou l’arbitre siffle pour interrompre le jeu et celui ou le joueur se relève ou sort du terrain.

Ils ont pu constater dans un premier temps que, durant les 32 premiers matchs, 302 joueurs se sont retrouvés au sol, forçant l’arbitre à stopper le jeu. Cela correspond à 132 minutes passées au sol en « agonisant ».

Le Journal a alors choisi de retirer les blessures « réelles », ayant forcé le joueur à être remplacé. Cela a laissé 293 situations pour 118 minutes et 21 secondes de perdu. Soit plus d'un match complet!

Des durs et des simulateurs

L’équipe qui a le plus « souffert »  est le pays hôte, le Brésil. Les joueurs de la Seleçao se sont retrouvés 17 fois au sol en seulement 2 matchs. Neymar a subi 5 de ces « blessures », mais était à chaque fois debout en moins de 15 secondes.

Les champions de la perte de temps sont les joueurs du Honduras. Les Sud-américains ont passé 7 minutes et 40 secondes à se tordre de douleur, dont 5 minutes 10 secondes durant la première mi-temps du match contre la France, ou ils tenaient un score de parité.

Les vrais durs du tournoi viennent de Bosnie Herzégovine. En effet, les joueurs n’ont passé que 24 secondes à se rouler au sol, pour deux fautes.

La Nati résistante et honnête

Nos Suisses sont du côté de ceux qui serrent les dents et se relèvent. Ils ont subi 7 « blessures », qui les ont tenu 1 minute et 21 secondes au sol. Il s’agit du total de temps le plus faible après la Bosnie. Nos joueurs suisses sont donc peu enclin à la tricherie pour l’emporter. Et quand ils sont blessés, il ne font pas semblant. La pommette et l'œil de Steve Von Bergen peuvent en témoigner.

Les vainqueurs sont plus fragiles?

La dernière statistique intéressante concerne la différence entre les équipes qui mènent au score, et celles qui sont menées. En effet, le nombre de joueur se tordant de douleur est en adéquation avec ce qu’indique le tableau d’affichage. Ainsi, les équipes qui étaient en train de perdre ont subi 40 « blessures » pour 12,5 minutes au sol. Mais les joueurs des équipes qui menaient – qui eux avaient tout intérêt à ce que le temps passe vite – ont subi 103 « blessures », perdant 4 fois plus de temps que les menés.

Les joueurs de football seraient donc bel et bien des simulateurs. Dans tous les cas, ils savent se rouler par terre, et du même coup rouler l'arbitre!

Toutes les statistiques sont disponibles sur le site internet du Wall Street Journal, en anglais.

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