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Bienne

Les travaux seront suivis à la trace

Le parlement avalise un crédit de 660000 fr. pour continuer de s’assurer les services d’experts, chargés de veiller au bon déroulement de la construction des Stades de Bienne.

Afin d’éviter des surprises lorsque les Stades de Bienne seront terminés, le Conseil de ville s’est prononcé favorablement, hier, pour une rallonge de 660000 francs destinés à effectuer des contrôles de qualité. (Archives/J. Liechti)

Julien Graf

Il a une fois encore été question d’argent, hier soir, à l’occasion de la séance de rentrée du Conseil de ville. Mais de l’argent bien investi, ont estimé les parlementaires, qui n’ont pas rechigné à libérer des crédits, permettant notamment le remplacement de canalisations centenaires en vieille ville ou encore la surveillance des travaux de construction des Stades de Bienne. Les 660 000 fr. débloqués hier par le législatif pour les stades doivent permettre à des experts mandatés par la Ville de continuer d’assumer des tâches de contrôle et de surveillance de l’entreprise totale HRS, qui construit les enceintes aux Champs-de-Boujean.

Sans le présent crédit additionnel proposé, l’accompagnement systématique des travaux de construction par les experts n’aurait plus pu être assuré, ce qui aurait pu avoir de fâcheuses conséquences lorsque les travaux seront terminés. Les conseillers de ville ne s’y sont pas trompés, acceptant à l’unanimité l’octroi du crédit et relevant l’importance de continuer à assurer ce suivi, ce qui est fait depuis l’élaboration du cahier des charges en 2006. «Avec un projet d’une telle dimension, il faut absolument veiller à ce que la Ville reçoive ce qu’elle a commandé», a argué Stefan Kaufmann, président de la commission PPP. Un parlementaire vite rejoint par la fraction socialiste. Caroline Jean-Quartier a évoqué «un crédit primordial pour éviter les mauvaises surprises. Les contrôles effectués jusqu’à maintenant ont permis d’éviter les erreurs. Des prestations figurant dans le contrat avec HRS pourraient être oubliées».

Au nom de la fraction PPB/PDC/PBD, André Vuille a pour sa part martelé qu’il serait «irresponsable de ne pas voter ce crédit». Ce dernier a aussi rappelé que les 660 000 fr. figuraient dans la planification des investissements 2006-2010. Des frais d’étude de 3 mios de fr. étaient en effet initialement prévus pour le projet. A ce jour, seule la moitié de cette somme a été dépensée. Les conseillers de ville ont réservé un accueil tout aussi favorable au projet de remplacement de 360 mètres de canalisations en vieille ville. Un crédit de 1,95 mio de fr. a été débloqué pour ce chantier devant être réalisé à la rue des Maréchaux et à la rue Basse. Vieilles de près de 120 ans, il s’agit des premières canalisations de la ville. Seule la fraction FDP/PRR/UDF/PEV a émis quelques interrogations concernant l’adjudication des travaux.

Des travaux qui devraient débuter dans le courant du mois d’octobre et durer 11 mois – au lieu des 14 prévus , a précisé la directrice des Travaux publics, Barbara Schwickert. Elle a par ailleurs rappelé que ses services s’assureront que la sécurité des passants et que les passages pour les commerçants et restaurateurs soient toujours garantis. «L’idée est que les riverains aient aussi leur mot à dire.» Dans cette optique, une séance d’information aura lieu cet automne.


Un prêt à Spitex

Menée tambour battant, la séance a aussi permis à Spitex Biel-Bienne Regio de se voir octroyer un prêt de 1 mio de fr. par la Ville. L’organisation de soins à domicile avait formulé cette demande suite à l’introduction d’un nouveau système de rémunération et la suppression des garanties de liquidités par le canton de Berne. Le Conseil municipal s’est dit prêt à prendre en charge cette garantie à l’avenir, avec un taux d’intérêt de 3% couvrant les frais administratifs et bancaires. Il a été suivi par le législatif, dont une bonne partie des orateurs – de gauche et de droite – ne se sont pas privés pour brocarder les conséquences des mesures d’économies imposées par le canton occasionnant, dans ce cas, une bureaucratie inutile.

De la place au Geyisried

Autre point à l’ordre du jour ayant été accepté sans coup férir par le Conseil de ville: la vente d’une aile de l’école du Battenberg et l’octroi en droit de superficie d’un terrain à la fondation Salome Brunner. Cette dernière prévoit de rénover les locaux pour satisfaire aux besoins de l’école de logopédie qu’elle gère actuellement à l’école du Geyisried. Il est prévu que ce service soit transféré au Battenberg, ce qui aura pour avantage de libérer des locaux requis urgemment pour abriter des élèves au Geyisried. La vente du bâtiment à la fondation a été fixée à 863313 francs.

Neuf parlementaires à l’œuvre

Une nouvelle commission Le Conseil de ville s’est également attelé hier soir à élir neuf parlementaires, appelés à siéger dans une commission spéciale, chargée d’examiner la révision du Règlement du personnel. Cette dernière devra aussi plancher sur la question des salaires du Conseil municipal, jugés excessifs par l’UDC qui a lancé une initiative communale sur le sujet. D’ailleurs, le débat au sujet de l’élection des membres siégeant dans la commission a principalement tourné autour de la nomination dans cette commission de l’UDC Sandra Schneider, à l’origine du texte. Le parti agrarien a signifié qu’il était envisageable que l’initiative soit retirée, au cas où Sandra Schneider pouvait y siéger. Trop peu pour amadouer le reste du législatif. Les rapports devraient être soumis au Conseil de ville lors de la séance d’août 2015.

Les neuf élus Les neuf parlementaires élus sont: Dana Augsburger (SP), Pascal Bord (UDC), Leonhard Cadetg (FDP), Samantha Dunning (PSR), Fritz Freuler (Les Verts), Nathan Güntensperger (PVL), Pierre Ogi (PSR), Alfred Schor (UDF), André Vuille (PPB). La présidence sera assurée par Pascal Bord.

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