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TRAMELAN

Dans la peau d’un aventurier

Une société régionale organise un jeu de rôle grandeur nature.

A gauche, deux membres de la STIM dans l’espace Jules Verne de la Maison d’Ailleurs d’Yverdon. A droite, trois aventuriers reviennent d’un combat acharné contre des mutants lors du jeu «l’exposition extraordinaire d’Aven», à Moutier en 2011 (LDD)

Dan Steiner

Ils peuvent être jusqu’à 8000 à y participer, comme cela se fait parfois en Allemagne.En francophonie, on peut aussi atteindre 3000 joueurs. En moyenne, dans la région, ils sont plutôt une centaine à endosser le costume, au propre comme au figuré, d’un personnage dont l’histoire a été imaginée et créée de toutes pièces. Leur hobby: le jeu de rôle.

Dans le Jura et le Jura bernois, on compte deux entités organisant ce genre de rassemblements: la «Société des transports des imaginaires mécaniques» (STIM), basée à Delémont, et «Jeu est un Autre», à Porrentruy. Forte d’une vingtaine de membres (du Jura, de Bienne, de Lausanne, de Neuchâtel et même de Pont-de-Roide, en Franche-Comté voisine), la première nommée organise justement un jeu de rôle grandeur nature, un GNpour les non-initiés, ce week-end à Tramelan.  De vendredi 16h30 à dimanche midi, environ 90 personnes prendront part au steampunk sur les traces des ruines du temps perdu, dont la place d’entraînement des pompiers et de la protection civile tramelote, ainsi que la forêt environnante seront le cadre.

«Imaginer jusqu’à quel point le passé aurait pu être différent si le futur était arrivé plus tôt»: cette phrase de l’écrivain et poète canadien Douglas Fetherling résume bien le steampunk, genre littéraire qui mêle science-fiction et fantastique à une époque semblable au XIXe siècle, chère aux nostalgiques de Jules Verne. Le steampunk, c’est en quelque sorte la science-fiction d’hier, vue avec un regard actuel et légèrement décalé, l’une des inspirations principales de la STIM.

Univers uchronique

En deux mots, cette dernière imagine et écrit un début de scénario pour 20 à 100 joueurs, selon les GN, dont le cours de l’histoire évolue à partir d’un fait historique. Dans le jargon, on appelle cela l’uchronie. «Nous organisons un tel événement une fois par année en moyenne», livre Raphaël Vuillaume, le capitaine de la STIM. «Cela demande six mois de travail. Si on voulait mettre sur pied quelque chose de plus important, le thème perdrait en originalité», poursuit l’automaticien delémontain. Même si les inscriptions sont terminées depuis fin juillet, le comité invite toutes les personnes intéressées à venir découvrir le jeu au lieu-dit des Charrats ce week-end.

Cinquième événement

En résumé, les participants «devront dénouer les intrigues préparées par les organisateurs, résoudre de nombreuses énigmes et s’immerger dans l’ambiance victorienne d’une expédition archéologique du XIXe siècle», indique la STIM.  «Fouilles, complots de sociétés secrètes, espionnage, magie et automates à vapeur sont au programme des aventuriers et des chasseurs de trésors», apprend-on également.

Tout un programme.

Déjà 4 GNpour la stim

La STIMa été formée en 2010. Mais l’idée de créer ce type de jeu de rôle était en gestation depuis 2008, sous l’impulsion de la passion du jeu d’une part et de l’engouement pour le steampunk d’autre part. La STIM a déjà organisé quatre jeux de rôles grandeur nature (GN)  avec 100 participants à Moutier en 2011, 70 à Tramelan en 2012, 25 à La Chaux-de-Fonds et 60 à Develier en 2013.

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