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Autrefois, dans le JdJ…

Du téléphone sans fil au nouveau «NATEL»: une révolution

Avec notre nouvelle série «Autrefois, dans le JdJ», nous remontons le temps 30 ans auparavant pour découvrir ce que le Journal du Jura titrait dans ses pages à cette époque. Dans le JdJ du 12 octobre 1984, le tout nouveau NATEL impressionnait.

La page 2 du Journal du Jura du 12 octobre 1984.

Ludovic Favre

Cette semaine en 2014, l’iPhone 6 et l’iPphone 6 Plus, qui viennent de sortir, se sont déjà vendus à plusieurs dizaines de millions d’exemplaires à travers le monde. Pour plus de 700 francs, l’appareil  vous permet de téléphoner, envoyer des messages, faire des photos ou surfer sur internet, le tout sur un écran tactile haute résolution.  À la pointe de la technologie actuelle, le smartphone subit malgré tout les foudres de certains consommateurs, qui lui reprochent de se plier dans la poche (#Bendgate) et d’arracher les cheveux (#Hairgate).

Cette semaine, en 1984, Le Journal du Jura présentait le nouveau «NATEL». Le «Système NATEL», c’est « un combiné téléphonique aménagé à l’intérieur d’une valise portable, style attaché-case. Ou un téléphone avec un clavier alphanumérique qui est installé dans votre voiture. » Le prix du téléphone se situait entre 12000 et 14000 francs selon les marques, mais il était possible de le louer pour 220 à 350 francs par mois. «Tout cela est bel et bon, mais cher», nous dit l’article.


Appareil Natel B (Indelco Compact 801625) (©Wikipedia)

Afin de téléphoner en Suisse ou à l’étranger, vous pouviez louer jusqu’à 5 réseaux. Pour pouvoir appeler dans la région par exemple, il était nécessaire de louer le réseau 2 «Bienne-Seeland-Neuchâtel-Jura-Thoune-Olten-Bâle», en s’acquittant d’une taxe mensuelle  de 90 francs. La durée de conversation était limitée à 3 minutes. «Après, c’est coupé. Histoire de ne pas monopoliser la ligne radiotéléphonique.» Le réseau NATEL rencontre un immense succès dans le pays, et «en ce jour d’octobre 1984, devient saturé, les lignes ne sont plus disponibles. C’est la liste d’attente qui enfle chaque semaine!»

Et pourtant, «à Berne, depuis quelques mois, c’est le branle-bas de combat. On a décidé de remplacer progressivement le NATEL au profit d’un système de téléphone mobile d’une nouvelle génération, […] le nouveau système cellulaire». Ainsi, «vous n’aurez plus besoin de savoir dans quel réseau téléphonique elle se trouve» pour atteindre une personne!

À peine arrivé, le NATEL était déjà menacé. L’histoire des téléphones mobiles montre qu’ils semblent voués à être rendus désuets par leurs successeurs, toujours plus avancé technologiquement. Ce phénomène ne date donc pas des smartphones!

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