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Musique

Pour que le folklore vive encore

L’Association suisse de musique populaire (ASMP) veille au maintien des traditions dans le Jura bernois

L’ASMP organise plusieurs fêtes musicales chaque année.Une formation du canton d’Obwald venue jouer pour une soirée de Noël à Cortébert. LDD

Catherine Bürki

Désuet, le folklore musical suisse? L’idée ne convaincra guère la centaine de musiciens attendus aujourd’hui àLamboing. Tous adeptes de contrebasses, clarinettes ou encore d’accordéons, ces derniers prendront part à l’assemblée générale de la section Neuchâtel- Jura-Jura bernois de l’Association suisse de musique populaire (ASMP NE-JU-JB). L’occasion pour eux non seulement de régler les détails inhérents à la bonne marche de l’association, mais aussi de rappeler que le folklore est bien vivant dans notre coin de pays.
Forte aujourd’hui de quelque 490 membres, l’ASMP NE-JU-JB s’est en effet donné pour noble mission de faire perdurer ce bien culturel dans l’Arc jurassien. «Il est important de conserver les traditions. On peut aimer d’autres choses, mais il est important que la base musicale de notre pays ne disparaisse pas», explique Dino Boldini, membre fondateur de la section, aujourd’hui président d’honneur et domicilié à Frinvillier.
Pour promouvoir la musique populaire, la section s’emploie ainsi à organiser différents événements durant l’année, le prochain en date dans le Jura bernois étant une grande stubete à Nods le 1er février. «Cette année, plusieurs de nos musiciens participeront également à la Fête fédérale de musique folklorique qui se déroulera à Aarau en septembre», se réjouit Dino Boldini. Cela étant, malgré les efforts consentis, ce féru de folklore, par ailleurs ancien musicien du groupe l’Echo de la Binz, concède que la musique populaire ne suscite plus le même engouement qu’à l’époque: «La moyenne d’âge de la l’ASMP est assez élevée et il devient difficile de trouver de nouveaux membres.»  De ce fait, l’association se concentre aujourd’hui activement sur la relève. «Nous distribuons notre journal associatif et faisons beaucoup de bouche à oreille», assure Raymond Kaltenrieder, citoyen de Courtelary et actuel président de la section. Toutefois, le défi demeure difficile: «Les moins de 30 ans représentent pour l’instant tout au plus 10% de notre section. Il faut dire que la musique populaire, c’est n’est plus très ‹in› aujourd’hui.» Et de regretter que «les jeunes qui apprécient le folklore se gênent parfois de le dire».

 

Les sonneurs de toupins de Montoz. LDD

Reste encore à savoir si ce dernier a réellement de quoi apporter satisfaction à la jeune génération? «Mis à part l’aspect musical, le folklore a aussi un côté très humain, très convivial. Jouer de la musique populaire, c’est un peu comme faire partie d’une équipe de foot, assure le président. Sans oublier que pour ceux qui aiment s’éclater en disco, le folklore, ça se danse aussi!»
Et Dino Boldini de conclure sur une note positive, rappelant que rien n’est encore perdu: «Depuis quelque temps, on remarque un certain regain d’intérêt pour la schwytzoise notamment parmi la jeune génération.» Reste plus qu’à espérer que la mayonnaise prendra.

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