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Bienne

Vers l’échange entre les générations

La sixième édition démarre dimanche. Durant les cinq étapes qui la compose, l’évolution démographique sera pris comme fil rouge

Lors de chaque édition, le Parcours culturel propose une grande fête multiculturelle où l’on peut goûter à des plats de toutes les origines. Photo ©: Archives

Marjorie Spart

«Cette année, nous nous attachons à la thématique de l’évolution démographique et aux mutations culturelles et générationnelles que connaît notre société», explique Madeleine Betschart, présidente de l’association Parcours culturel. Cette association s’apprête à vivre un jubilé. Cette année, elle fête sa 10e année d’existence et présente, par la même occasion, sa 6e édition.
La société est plus âgée et plus interculturelle qu’auparavant. «C’est le constat que nous posons, note Madeleine Betschart. Durant les cinq étapes du Parcours culturel, nous voulons voir quelles sont les conséquences de ce changement, mais surtout quelles en sont les chances. Comment la société peut-elle tirer profit de ces nouveaux paramètres?» La présidente soutient que le discours habituel consiste plutôt à tirer à boulets rouges sur la multiculturalité et a en dépeindre les aspects négatifs. «Nous voulons en prendre le contre-pied et en montrer les forces.»

Les jeunes à l’honneur

Dans ce contexte-là, l’association a cherché des projets intergénérationnels à mener à bien et différents groupes cibles de la population à mettre en contact.
C’est ainsi qu’elle s’est adressée aux écoles pour réaliser deux projets. «Le premier consiste à revisiter l’histoire de «Heidi» en la glissant dans la société actuelle», déclare Madeleine Betschart. Quant au second projet, il consiste à mettre en lien les élèves de certaines écoles (secondaires et supérieures), des jeunes en formation, d’autres au chômage avec des entreprises de la région. «Des rencontres sont prévues, d’une part, pour que les jeunes puissent découvrir le monde du travail et, d’autre part, pour que les milieux économiques connaissent les interrogations des jeunes», souligne la présidente.
Ces projets parallèles sont menés sur plusieurs mois et une synthèse publique sera présentée en l’été, durant les 2e et 3e étapes officielles du Parcours culturel.

Un film pour commencer

La première étape de cette 6e édition du Parcours culturel se tient dimanche. Le film «La famille Bélier» sera projeté au Rex à 10h et suivi par une discussion autour des chances et des compétences interculturelles.
Si ce film, qui comptabilise déjà plus de cinq millions d’entrées en France, ne parle ni de la région, ni de la migration pourquoi a-t-il été choisi? «Il évoque les différentes manières de communiquer. Il traite d’un couple de parents sourds qui a une fille entendante qui est choisie pour aller chanter à Paris. Il évoque aussi l’identité, une notion chère au Parcours culturel», résume Madeleine Betschart.
Durant la discussion, Sanu Durabilitas, la fondation Suisse pour le développement durable, se chargera de retranscrire et de réaliser une synthèse des idées évoquées. Elle agira de même durant les cinq étapes publiques du Parcours culturel. «L’idée est qu’à la fin de cette année de réflexion autour des thèmes de la démographie et de l’intergénérationnel, il nous en reste une trace sous forme d’une publication», s’enthousiasme Madeleine Betschart. L’occasion pour l’association de physiquement marquer le coup de son 10e anniversaire.

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