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Politique: parti libéral-radical

Le successeur de Dave von Kaenel est connu

Le Prévôtois président du conseil de ville Patrick Roethlisberger désigné par acclamations à la tête du parti libéral-radical du Jura bernois

Industriel à Moutier, où il préside le Conseil de ville, Patrick Röthlisberger a pour ambition de rendre le Parti libéral-radical du Jura bernois beaucoup plus visible et proche des gens. Archives

Pierre-Alain Brenzikofer

Le long suspense a pris fin! Annoncé sur le départ depuis une éternité, le député de Villeret Dave von Kaenel tient enfin son successeur à la présidence du Parti libéral-radical du Jura bernois. Réunie en assemblée ce jeudi, la formation a en effet désigné le Prévôtois Patrick Roethlisberger, membre du parti depuis 2010 et actuel vice-président.

Seul candidat

Seul candidat en lice, celui qui préside cette année le Conseil de ville de Moutier a été élu par acclamations, sans opposition aucune, ainsi qu’il nous l’a lui-même confirmé jeudi.

«Dans un premier temps, j’entends effectuer un intense travail de terrain, rencontrer chaque section, se propose le nouveau président. Le PLRJB a en effet un urgent besoin d’être redynamisé, en commençant par la base.»

S’agissant du comité, afin d’alléger les structures et par souci de répartition des tâches, les élus du PLRJB n’intégreront plus d’office le comité directeur. Ils seront convoqués spontanément en fonction des besoins et des affaires à traiter.

Comme quoi, un nouveau comité devra encore être constitué: «J’entends en effet m’entourer de personnes aptes à remplir les tâches que j’attends d’elles», nous a précisé le nouvel élu. Pour l’instant, il s’appuiera sur le secrétaire au long cours Jacques Misteli, «un vieux baroudeur également réélu à l’unanimité».

S’agissant des autres postes, il conviendra de patienter quelque peu.

Il y a quelque temps, le président du parti cantonal, le député biennois Pierre-Yves Grivel, avait fait part au JdJ de son désir d’organiser une journée de brainstorming pour les radicaux du Jura bernois, à la manière de ce qu’il avait effectué à l’échelon cantonal lors de son entrée en fonction. Eh bien,Patrick Roethlisberger est totalement acquis à cette idée: «J’espère d’ailleurs qu’à cette occasion, chacun dira franchement ce qu’il a sur le cœur, même si ça fait mal. Une fois ce déballage effectué, on pourra passer à la concrétisation de certains objectifs.»

Occuper le terrain

D’une manière générale, notre interlocuteur estime que les radicaux ne sont pas assez présents sur le terrain, un grand défaut pour un parti.

«Comme par le passé, nous allons forcément nous ériger en défenseurs de l’industrie, des PME et de l’artisanat, confirme l’industriel prévôtois.

Mais j’ai aussi pour ambition d’être à l’écoute d’autres personnes et d’autres milieux, bref, d’un plus large public. A mes yeux, les radicaux du Jura bernois sont différents de leurs homologues zurichois. De plus, de nombreux indépendants évoluent dans de petites structures, loin de l’image caricaturale du grand patron.»

Se battre pour Moutier

Cela dit, les délégués radicaux n’ont pas encore abordé le cas des élections nationales lors de leur assemblée de jeudi. Ils ont par contre effleuré le cas de Moutier pour manifester leur intention de se battre pour que la ville demeure dans le canton de Berne.
«Moutier représente la plus grande agglomération du Jura bernois, conclut Patrick Roethlisberger. Elle doit le rester à l’avenir.»

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