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Moutier

Une écoute pour les personnes handicapées

L’Aumônerie œcuménique des églises réformée et catholique a présenté hier ses activités

Plusieurs responsables d’institutions médico-sociales ont participé à la soirée de présentation de l’aumônerie hier à Moutier. Catherine Bürki

Catherine Bürki

Offrir un accompagnement d’ordre spirituel ou religieux aux personnes souffrant d’un handicap mental: voilà la mission à laquelle se voue l’Aumônerie œcuménique des personnes handicapées des églises catholique du Jura pastoral et réformée évangélique Berne-Jura-Soleure.

Active dans le Jura et le Jura bernois depuis plus de 40 ans, cette entité a tenu une séance d’information hier soir à la Maison des œuvres de Moutier. Plusieurs responsables d’institutions médico-sociales, proches de personnes ayant recours au service ou encore de potentiels nouveaux bénéficiaires ont alors fait le déplacement pour y participer.

L’occasion pour les responsables de l’aumônerie, dont l’animateur de paroisse François Brahier, de montrer non seulement en quoi consistent les activités du service, mais aussi de tordre le coup à des clichés qui ont la vie dure. «Beaucoup nous voient à tort comme des hommes d’église qui viennent prêcher la bonne parole, une bougie dans la main et une bible sous le bras», regrette en effet ce dernier.

Et d’assurer ne mener un aucun cas une campagne d’évangélisation. «Nous ne faisons pas de récupération. Notre objectif est simplement d’apporter un soutien d’ordre spirituel, avec ou sans connotation religieuse, pour aider les personnes touchées par un handicap mental à atteindre un mieux-être ou à surmonter une épreuve quelconque.»

Une écoute neutre

Concrètement, l’Aumônerie œcuménique des personnes handicapées suit actuellement une centaine d’adultes et environ 70enfants. «Nous travaillons en collaboration avec les institutions professionnelles de la région, comme la Pimpinière ou le Centre de pédagogie curative du Jura bernois à Tavannes», explique François Brahier.

Différents types d’accompagnement sont alors proposés gratuitement par les nombreux bénévoles engagés. «Pour ceux qui désirent une approche tournée vers la religion, nous offrons des cours de catéchisme, des temps de recueillement ou des cérémonies dans les institutions à Noël et à Pâques.»

Les personnes non pratiquantes se voient, elles, notamment proposer des moments de partage, privés ou en groupe. «Nous avons recours à différentes méthodes pour permettre aux personnes que nous visitons de s’exprimer. Nous jouons par exemple beaucoup avec les cinq sens, avec la chanson et faisons beaucoup de jeux de rôles.»

Une offre complémentaire

S’agissant du panel de service proposé, François Brahier tient à souligner que celui-ci se veut complémentaire des prestations offertes par les institutions médico-sociales partenaires. «Avec leurs outils, les médecins et autres spécialistes agissent directement sur le corps et le psychisme», relève-t-il, indiquant que l’aumônerie œuvre, elle, purement sur le plan spirituel.

«Nous intervenons lorsqu’une personne se pose des questions sur le sens de la vie. Nous lui offrons une écoute neutre pour l’aider à trouver son chemin, à accepter son handicap et à mieux s’épanouir.»

Par ailleurs, soulignons que les responsables de l’aumônerie ont indiqué hier vouloir encore développer leurs activités. «Les besoins et attentes évoluent avec les années. A ce titre, nous avons notamment dans l’idée d’être plus présents pour les familles des personnes handicapées, de mieux les épauler.» Un défi parmi d’autres, que François Brahier promet de relever au plus vite.

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