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Saules

Il contrôle le lait depuis 63 ans

Jean-Pierre Schaer, un bel exemple de fidélité

Jean-Pierre Schaer contrôle le lait depuis 63 ans. Janine Houmard

Janine Houmard

Les contrôleurs laitiers ont été honorés à partir de 10 ans de service  récemment, dans le cadre  des 125ans de la Fédération suisse d’élevage de la race tachetée rouge (Swissherdbook) et de l’assemblée des délégués. Président de Swissherdbook, Markus Gerber a distingué quatre contrôleurs ayant exercé leur activité durant 60ans, dont Jean-Pierre Schaer, domicilié à Saules depuis 81 ans.

 C’est en 1952 que l’agriculteur répondait à la demande du syndicat bovin de Loveresse, aujourd’hui dissous, et qu’il acceptait la charge de contrôleur laitier. Une fonction qu’il exerce encore aujourd’hui. Chaque mois, il se rend dans les étables avant le début de la traite. Durant les années 1960-1970, Jean-Pierre Schaer contrôlait 18 exploitations faisant partie du syndicat.

A vélo, en moto, puis en voiture, avec un matériel encombrant dont un seau et une balance. Les vaches, toutes des simmental, étaient traites à la main et du lait était prélevé dans la seille du trayeur.

Moins pénible maintenant   

Aujourd’hui, dans le même périmètre, ne subsistent que cinq exploitations à contrôler. L’une à la Montagne de Saules, une autre au village et trois à Loveresse.

Elles sont aménagées selon les normes actuelles et la traite directe. Un Tru-Test remplace la balance. Un compteur suspendu reçoit le lait de chaque vache, lequel est conduit directement au tank à lait.

Un ou deux décilitres sont automatiquement réservés au contrôleur qui les transfère dans un flacon échantillonné et remplit la fiche accompagnante.

Le travail dure quelques minutes, suivant le débit de la bête. Lorsque chacune a été contrôlée, échantillons et fiches sont envoyés à Swissherdbook pour analyses. Le propriétaire reçoit les résultats la semaine suivante, soit les teneurs en graisse et protéine, ainsi que le nombre de cellules signalant la qualité du lait. Plusieurs races bovines ont remplacé la simmental. Les vaches sont plus nombreuses et, grâce aux progrès de la génétique, elles fournissent un lait plus abondant.

Les cinq exploitations ne comptent aucune stabulation libre, où un autre système serait utilisé. Un prochain soir, Jean-Pierre Schaer revêtira sa blouse de contrôleur, rassemblera ses instruments et  passera plus d’une heure à retrouver l’ambiance de l’étable avec ses contraintes et ses joies, différentes et pourtant présentes, comme autrefois.

 

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