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Paiements sans contact

Une manière fun et cool de régler ses achats

Présentée en première mondiale en Chine, la Swatch Bellamy, qui permet de payer sur des bornes sans contact, débarque en Suisse. La marque en a fait la démonstration hier à Zurich

Hier, les participants à la conférence de presse ont pu tester comment fonctionne la Bellamy. Il suffit d’approcher la montre à trois ou quatre centimètres d’un terminal durant deux ou trois secondes et le paiement est déjà fait! Ph. Oudot

Zurich, Philippe Oudot

Payer ses achats sans contact avec sa carte de crédit ou son téléphone portable est entré dans les mœurs. Désormais, on peut le faire de façon encore plus simple, avec une Swatch au poignet. La marque fun du numéro1 mondial de l’horlogerie en a fait hier la démonstration à Zurich à l’occasion d’une conférence de presse. «Aujourd’hui est un grand jour!» s’est exclamé Carlo Giordanetti, directeur créatif de Swatch avec, à ses côtés, Stefan Holbein, directeur du marché suisse de Visa Europe, et de Alessandro Seraivo, directeur de Cornèrcard, les deux partenaires du projet.

Stefan Holbein s’est dit très fier de ce partenariat avec le géant horloger et de voir qu’après la Chine, la Suisse est le premier pays à introduire la Swatch Bellamy comme nouveau moyen de paiement sans contact. Un marché très important, puisqu’on compte aujourd’hui déjà quelque 100000 terminaux de paiement sans contact en Suisse, nombre en constante augmentation. Visa s’est d’ailleurs lancé dans cette technologie dès sa sortie, précisant qu’«aujourd’hui, 90% de nos cartes de crédit sont équipées de cette technologie de paiement sans contact».

De son côté, Alessandro Seraivo a salué l’arrivée de la Bellamy sur le marché, ajoutant que «nous l’attendions depuis longtemps! Une montre qu’on porte au poignet est en effet le moyen de paiement sans contact idéal qui permet de gagner du temps puisqu’on l’a toujours sur soi et qu’on n’a pas à sortir son porte-monnaie ou son téléphone portable.»

Simple, mais sophistiquée

Comme l’a souligné Carlo Giordanetti, la Bellamy répond pleinement à la philosophie et à l’ADN de Swatch. A savoir offrir un produit d’une grande simplicité d’usage pour le consommateur, mais qui est en même temps un concentré de haute technologie. «Et pour un moyen de paiement, la plus importante est bien sûr la sécurité. Avec Visa et Cornèrcard, nous avons trouvé les bons partenaires.»

Concrètement, la Bellamy est vendue dans un étui anti-fraude dans lequel se trouvent les informations requises pour l’enregistrement, avec numéro de carte et numéro de série unique. Le propriétaire peut ensuite s’enregistrer par internet en entrant ces données, ainsi que ses coordonnées personnelles. Il reçoit ensuite un code NIP, ainsi que toutes les instructions sur la manière de charger un montant jusqu’à 10000 fr.  sur sa montre.

En Suisse, mais aussi ailleurs dans le monde

Dans un premier temps en tout cas, la Bellamy fonctionnera de la même manière qu’une carte de crédit à prépaiement. Une fois chargée, elle peut ensuite être utilisée sur tous les terminaux de paiement sans contact en Suisse, mais également à l’étranger. Seule exception: les distributeurs automatiques sans contact. Au niveau technique, la Bellamy fonctionne selon la technologie NFC (near field communication, ou communication sans fil). Comme l’a rappelé Carlo Giordanetti, «cette technologie n’a aucune influence sur la durée de vie de la pile, car elle ne consomme aucune énergie!»

Pour un montant jusqu’à 40 fr., le paiement se fait sans code NIP, mais il est nécessaire pour les montants supérieurs. Et comme pour les cartes de crédit, la fonction paiement est active durant une période limitée, en l’occurrence trois ans. Une fois désactivée, la montre continue de fonctionner comme une Swatch normale.

Un nom prédestiné

Le nom Bellamy donné à la montre de paiement sans contact ne doit rien au hasard. «Le nom donné à chaque Swatch a sa propre histoire. Celui de Bellamy vient du nom de l’écrivain américain Edward Bellamy qui, dans son roman écrit en 1888 ‹Cent ans après ou l’An 2000›, avait imaginé un monde utopique avec un système de paiement sans billets ni monnaie», a expliqué Carlo Giordanetti. Ce nom Bellamy est donc un hommage à ce visionnaire, «mais aussi une façon de dire que cette montre est un bel ami pour celui qui la porte au poignet!» £ pho

Des testeurs plutôt convaincus

Simple à utiliser  Avant la sortie officielle de la Bellamy, qui sera disponible partout en Suisse dans les shops Swatch dès la mi-juin, quelques personnes ont eu le privilège de tester la montre à paiement sans contact. Ils étaient présents hier pour faire part de leur expérience. Premier constat:tous ont souligné la facilité d’utilisation de ce mode de paiement, ainsi que le sentiment de fiabilité et de sécurité lors des transactions.

Une des utilisatrices a toutefois regretté le système de prépaiement et demandé si à terme, il était envisageable qu’on puisse utiliser sa Bellamy comme une véritable carte de crédit. Pas pour cette première génération de montres, lui a-t-on répondu, mais peut-être à plus long terme. Une autre utilisatrice a souligné le côté très pratique du paiement, «surtout quand on a les bras chargés à la caisse. Pas besoin de sortir son porte-monnaie!»

Déconcertante  Un des testeurs a quant à lui affirmé avoir dû passer bien plus de temps à expliquer aux commerçants qu’il s’agissait bel et bien d’un nouveau moyen de paiement que pour l’opération proprement dite, qui s’effectue en deux ou trois secondes. Il a aussi estimé que le slogan de la Bellamy – «The coolest way to pay!» (le mode de paiement le plus cool) – correspondait bien à la réalité.

Un autre a observé que payer avec sa montre avait aussi intrigué plus d’un client à la caisse. De quoi satisfaire Carlo Giordanetti, tout heureux de voir que Swatch reste l’enfant terrible de l’horlogerie et continue de faire le buzz. Des propos sur lesquels a rebondi Stefan Holbein, rappelant que derrière le côté cool et convivial de la Bellamy se cachait un concentré de technologie.

Un simple coup de fil  Que faire en cas de vol? «Comme avec sa carte de crédit, en appelant le service client de Cornèrcard pour bloquer la fonction de paiement», a répondu Carlo Giordanetti. Et Stefan Holbein d’ajouter qu’«il a y sans doute moins de risque de se faire voler la montre qu’on porte au poignet qu’un porte-monnaie dans une poche ou dans un sac!»

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