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Prêles

Le jardin du bonheur

Visite chez Christine Bueche, «Madame Niwaki»

Un endroit magique qui se prête merveilleusement à la méditation. Ulrich Knuchel

Ulrich Knuchel

Quand on entre dans le jardin de Christine Bueche, à Prêles, on a l’impression de passer dans un autre monde: celui de la douceur tranquille. Car la propriétaire pratique le niwaki (voir www.niwaki.ch). Une technique qui consiste à donner une belle forme aux différents arbres d’un milieu donné. Il faut préciser d’entrée qu’il ne s’agit pas de la pratique du bonsaï. Avec le niwaki, on n’intervient qu’au niveau des branches d’un arbre, afin qu’il devienne compatible avec le jardin dans lequel il se trouve.

Dans cette optique, il s’agit de contraindre quelque peu la plante, au moyen de tiges ou de poids. Et naturellement, les résultats sont visibles à long terme. Depuis cinq ans au moins, Christine Bueche est intéressée par les jardins japonais. Elle s’est même fixé comme projet d’aller les visiter sur place, l’an prochain. Avec le temps, son intérêt s’est mué en passion, si bien que chaque année, elle va suivre une formation en France. Et elle n’hésite pas à prodiguer des conseils à qui lui en fait la demande. «Il arrive à certaines personnes de m’appeler Madame Niwaki!», nous raconte-t-elle.

La beauté simple
Pas besoin d’aller acheter des arbres japonais, ceux de chez nous se prêtent très bien à cette technique. S’ils sont correctement pris en mains, ils permettront de laisser passer davantage de lumière et de chaleur dans une maison; et du coup l’humidité y sera moindre.

Christine Bueche veut aller à l’essentiel de la beauté simple. Avec les arbres, c’est plus facile qu’avec des fleurs. Les interventions pour l’entretien doivent être moins fréquentes. Surtout quand on n’a pas que ça à faire dans la vie. Et de relever que: «les moines japonais, eux, ils ont le temps!» Quand elle se met en activité, l’amoureuse des arbres sort sa boîte à outils, dans laquelle on trouve entre autres différentes sortes de sécateurs, dont certains s’apparentent plus à des ciseaux de coiffeur.

 Pour Christine Bueche, la pratique du niwaki a ouvert la voie à la méditation. Elle passe beaucoup de temps à méditer dans l’espace qu’elle a créé, petit à petit. Elle aime beaucoup les choses bien rangées, sous contrôle et tout en rondeurs. Les angles droits, elle fait tout pour les éliminer.  Elle apprécie encore davantage ce lieu de vie depuis que ses deux garçons ont pris la décision d’aller jouer au foot sur le terrain de la halle de gymnastique.

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