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L’Auditorium bondé sous le charme du Jura sauvage

Le photographe Alain Prêtre a attiré un nombreux public au CIP

Une longue séance de dédicaces du livre «Voyage dans le Jura sauvage» a succédé à la remarquable présentation d’Alain Prêtre. Blaise Droz

Blaise Droz

Le moins que l’on puisse écrire est que le photographe naturaliste Alain Prêtre a fait le plein dans l’Auditorium du CIP mercredi soir. Ce ne sont pas moins de 120 personnes qui ont rempli la salle pour assister à la projection d’une vaste collection de photographies d’animaux et de paysages prises dans l’Arc jurassien franco-suisse. Non seulement Alain Prêtre a l’œil exercé, mais il a également le talent de se trouver au bon endroit au bon moment. Il ne saurait par exemple manquer la saison des amours ou celle du nourrissage des jeunes chez les différentes espèces qu’il traque.

Photographier un chamois au détour d’un chemin est une chose, mais graver sur sa carte-mémoire deux mâles bourrés de testostérone lors d’une course-poursuite acharnée à courte distance, de face et avec un piqué remarquable est une tout autre affaire!  Le point fort d’Alain Prêtre n’est pas nécessairement de traquer les espèces les plus rares, mais plutôt de fixer pour la postérité des événements exceptionnels de la vie des animaux communs de nos forêts.

Cela dit, sa photothèque comporte tout de même de somptueuses images de tichodrome échelette, de vipère péliade ou encore de panure à moustaches et de butor étoilé.

Petites infidélités
 Ces deux dernières espèces, il les observe lorsqu’il se rend coupable d’une petite infidélité aux monts du Jura pour se rendre au bord des lacs du pied du… Jura. L’entité géographique est presque entièrement respectée.
Alain Prêtre est français. Il est né dans la vallée du Dessoubre, en Franche-Comté. Il aurait voulu faire de cette rivière qui se jette dans le Doubs à Saint-Hippolyte une réserve naturelle, mais n’y est malheureusement pas parvenu. Habitué de longue date à franchir la frontière pour découvrir la partie helvétique du Jura, il a fini par s’installer à La Chaux-de-Fonds.

Journaliste à L’Impartial, il collabore également à de nombreuses revues ou hebdomadaires, dont Nat’Image, Images et Nature et l’Illustré.

A deux reprises, il a eu l’occasion de voir une de ses œuvres primées, au festival de Montier en Der, en Champagne-Ardennes, et à celui de Namur, en Belgique. Il s’y est distingué en particulier avec une photo de truite de lac, sautant à la manière de son cousin le saumon, pour franchir une cascade de l’Areuse afin de rejoindre les frayères que cette espèce affectionne sur le fond graveleux de la rivière neuchâteloise.

La même photo a fait également grosse impression mercredi soir au CIP où le nombreux public a pu se convaincre qu’il n’est pas besoin d’embarquer pour l’Alaska ou le Canada pour assister à un si exceptionnel spectacle.

Jovialité et simplicité
Outre la qualité des quelque 200 photos présentées, Alain Prêtre a charmé son auditoire par sa jovialité, sa simplicité et sa gentillesse. «Tu parles trop!», lui aurait reproché son fils, mais le public n’était pas de cet avis. Les nombreuses anecdotes que le Français de La Chaux-de-Fonds a racontées étaient parfaites pour emporter le public jusqu’au fond des tourbières ou jusqu’au sommet enneigé des montagnes.

Et le succès du photographe ne s’est pas arrêté à la fin de la présentation. Il a dû encore se livrer à une longue séance de dédicaces de son livre magnifique intitulé «Voyage dans le Jura sauvage».

Pour en savoir plus, il suffit de consulter le site: www.alainpretre.ch

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