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Patrick Gsteiger

«Il a l’expérience politique et le parcours professionnel»

Le député d’Eschert a présenté hier à la presse sa candidature à la préfecture, chaudement appuyé par son comité de soutien.

Patrick Gsteiger: il dispose d’un solide bagage. Photo: Weyeneth

Pierre-Alain Brenzikofer

«Patrick Gsteiger est une personnalité calme, posée et réfléchie, doublée d’un homme de terrain. Il a pour lui l’expérience politique et le parcours professionnel.» A l’image d’Elisabeth Mazzarol, ancienne mairesse de Péry, et de Jean-Pascal Wisard, vice-maire de Grandval, le vice-président du PEV Tom Gerber n’a pas été avare de compliments à l’heure de présenter la candidature du député et président du PEV Patrick Gsteiger à la succession du préfet Jean-Philippe Marti. Tous trois font partie du comité de soutien du politicien d’Eschert.

«Je ne suis pas candidat par hasard, a relevé pour sa part l’intéressé devant la presse, hier, à Tavannes. Je possède un parcours politique et professionnel qui me semble bien coller à la fonction de préfet.»

Mais revenons d’abord au comité de soutien! Foi de Tom Gerber, la préfecture est un poste exigeant, qui doit revenir à une forte personnalité. Comme Patrick Gsteiger, justement, qui a une parfaite connaissance des réalités, de l’économie privée et des communes: «Les tâches variées d’un préfet lui conviendraient parfaitement, vu son parcours très varié.» De quoi nous permettre de rappeler que l’homme a tour à tour été dessinateur, gendarme, inspecteur de la police judiciaire, secrétaire du défunt Conseil régional et enfin partenaire associé d’un bureau d’ingénieur-conseil. Côté politique, il a été conseiller municipal et maire àPerrefitte, membre du comité de la Conférence des maires et enfin député.

C’est justement à la Conférence des maires qu’Elisabeth Mazzarol a fait sa connaissance: «J’ai très rapidement apprécié son côté calme, posé et réfléchi. Oui, il dispose d’un énorme bagage pour assumer cette fonction.»

L’intéressée a aussi pu apprécier ses qualités humaines au sein du comité du Centre de pédagogie curative, «où il s’engage pour résoudre des problèmes complexes».

Tout sauf un juriste
Jean-Pascal Wisard, enfin, s’est qualifié de novice dans les affaires communales. Selon lui, un préfet a justement pour mission de les gérer et de les surveiller, ces affaires communales: «Parfait! Patrick Gsteiger a été maire et conseiller municipal.» Et puis, un préfet s’occupe des permis de construire: «Très bien, notre candidat a été dessinateur et il gère maintenant un bureau d’ingénieur-conseil!»

Les missions liées à la sécurité? Eh bien, l’homme a été policier. Les curatelles? On l’a vu plus haut, il siège au CPCJB.

«Surtout, a conclu Jean-Pascal Wisard, il nous faut du changement à la préfecture. Les recours et les permis de construire prennent trop de temps. Cela péjore notre région, car  certaines entreprises s’en vont voir ailleurs...»

Quant à Tom Gerber, il soutient que le préfet ne doit pas être juriste: «Il y en a assez à la préfecture et à l’administration. Nous avons besoin d’un touche-à-tout capable de prendre des décisions rapides. Il ne faut pas tergiverser sans cesse.»

Patrick Gsteiger, en ce qui le concerne, a fait part de son profond respect pour l’équipe de la préfecture, «des gens extrêmement pointus qui font du bon travail». Mais, a-t-il ajouté, il conviendrait de changer le rythme de travail. Donc l’accélérer: «C’est la préfecture qui gère le calendrier, a-t-il insisté. Elle doit donc déterminer quels sont les dossiers prioritaires et elle doit aussi fixer des délais plus courts à certaines instances cantonales. Oui, il faut un changement à la tête de l’institution. Il faut des décisions plus rapides, un processus plus efficace et plus efficient. Pour les privés, pour les communes et pour les milieux économiques!»

Mieux communiquer
Parfois, a martelé le candidat, il faut savoir passer outre les procédures ou en définir de plus rapides: «Il est par exemple inadmissible qu’un entrepreneur doive patienter entre huit et dix mois pour se voir accorder le permis d’agrandissement de son usine!»
Patrick Gsteiger s’est aussi fait le chantre de la communication, déplorant qu’actuellement, cette dimension n’existe pas à la préfecture: «Elle se montre trop discrète, quand elle ne noie pas le poisson. Elle n’a, par exemple, pas jugé utile d’instaurer une journée portes ouvertes, comme cela s’est fait dans d’autres parties du canton. Moi, je pratiquerais une communication proactive, à l’interne comme à l’externe.»

Les compétences d’abord!
L’homme a encore relevé qu’il disposait d’un vaste réseau et qu’il ne se sentait pas trop prétérité dans cette élection revêtant malgré tout un caractère politique: «Comme je suis du centre, on ne pourra pas me qualifier d’homme de gauche ou de droite. Mais, bien évidemment, je souhaite que cet aspect politique soit mis de côté. Pour moi, dans cette fonction qui n’est pas politique, il conviendrait de choisir la personne et les compétences.»

«C’est le seul candidat qui n’appartient pas à l’administration, a asséné Jean-Pascal Wisard. Mais il la connaît parfaitement, puisqu’il y a œuvré dans le passé.»

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