Pierre Aucaigne, un parfait cornichon!

Blaise Droz

«Allo commissoire Benêt? C’est Pierre Aucaigne à l’appareil!»  

L’avez-vous reconnu? Pierre Aucaigne joue bien sûr le rôle du cornichon dans La bonne Planque, en compagnie de ses compères et consœurs des Amis du Boulevard Romand, la troupe qui vole de succès en succès dans toute l’Helvétie francophone. Toute l’Helvétie? Oui, même à Tramelan, samedi 6 décembre à 20 heures dans la Salle de la Marelle.

La Bonne Planque, c’est une pièce de boulevard français d’anthologie. Elle a été créée en 1962 par Michel André, tout spécialement pour mettre en valeur le talent de Bourvil. D’emblée, la pièce se taille un succès remarquable. Elle est chargée d’histoire même, puisqu’elle avait été enregistrée à Bruxelles pour la télévision belge en 1964, puis rachetée par l’ORTF afin de meubler les trous dans les programmes pendant une grève à la télévision française. Le succès a été si immense que dès l’année suivante, l’ORTF lançait «Au théâtre ce soir», début d’une belle tradition d’implanter le théâtre dans la petite lucarne.

La pièce a retrouvé une nouvelle vie dès 2003 avec une  adaptation de la pièce qui plaçait déjà Pierre Aucaigne au centre de l’attention dans le rôle d’Antoine Perrin, que jouait Bourvil avant lui. Le cornichon donc!

Le cornichon en question est un brave fonctionnaire du ministère de l’agriculture. Il est censé ne pas se trouver dans son appartement qui devient «la bonne planque» dont ont besoin Emile et Fredo deux malfaiteurs qui viennent de réussir une hold-up dans une banque. Emile qu’incarne l’inénarable Vincent Kohler investi l’appartement  de Perrin avec sa copine Lulu, incarnée par Anne-France Tardiveau. Généreux, Emile offre à la Belle une liasse de billets sortis d’une mallette, non sans lui intimer de la fermer. Et paf! La délicieuse blonde referme d’un coup d’un seul le couvercle de la mallette sur les doigts de l’infortuné Kohler. C’est bien parti!

Moments d’anthologie
La pièce multiplie les gags, les quiproquos et les moments d’anthologie. Rien de tel pour s’en convaincre que  de visiter le site www.boulevardromand.ch qui en propose d’alléchants extraits.

Outre les trois compères déjà cités, Maria Mettral, Florian Sapey et Jacques Vassy complètent une affiche des plus prometteuse avec une mise en scène d’Anthony Mettler.

Pierre Aucaigne à qui revient l’honneur rare de succéder à Bourvil est un humoriste de grande classe, très connu et suivi dans toute la francophonie. Célèbre pour ses one man show dont «Cessez!», il se dépense sans compter avec ses Amis du Boulevard Romand.  A eux tous, ces compères offrent à la Romandie une chance rare. Celle de permettre aux talents d’ici de s’épanouir dans des production de grande qualité et au public, qui n’en est pas toujours assez conscient, d’être servis aussi bien que des Parisiens.  Grâce aux Amis du Boulevard Romand, ils n’ont pas grand chose à leur envier.

A la manœuvre, François Vorpe
Ce moment de théâtre de haut vol, on le devra à la détermination sans retenue de François Vorpe, l’homme qui se pique d’organiser de grands moments de culture au travers de l’association Arc Emotions. Outre qu’il régale la population de notre région  de grands moments festifs ou culturels, il tient à ce que les enfants soient à chaque fois les bénéficiaires de sa largesse. Le bénéfice de la soirée de samedi sera versé dans les caisses des écoles primaire et secondaire de Tramelan afin d’offrir une semaine de ski sur place aux enfants du village.

Une heure avant le lever de rideau, des enfants seront présents dans la Marelle afin de servir des boissons et de vendre des pâtisseries, afin d’arrondir les gains de la soirée.

Réservation recommandée sur welcome@arcemotions.ch ou au tel 079 486 87 87