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Tavannes

Il est costaud le petit brin d’Erb!

Le meilleur lutteur du canton dans sa castégorie, c’est Jeremy Tschanz

Jeremy Tschanz sur les solides épaules de Donald Erb son père. Blaise Droz

Blaise Droz

Il s’appelle Tschanz, Jeremy Tschanz... Mais pour ceux qui le connaissent bien, c’est le petit Erb qui monte. Tschanz, c’est le nom de sa maman. Elle et Donald  son compagnon, ne sont jamais allé  perdre de temps du côté de l’Etat civil, d’où ce nom différent de celui de son papa, figure bien connue des Tavannois. Dans tout juste quelques jours, il fêtera ses 12 ans. C’est encore bien jeune, mais pas trop pour être déjà désigné meilleur lutteur bernois de sa catégorie. Dans ce vaste canton peuplé de petits lutteurs aux bras noueux, il a réussi à être le meilleur de sa classe d’âge en 2017!

Ce samedi 13 janvier, il sera bien inutile de le chercher à Tavannes autour de la maison-ferme familiale de la rue du Petit-Bâle. Il sera à Oberthal, dans cette région où le fromage est percé de gros trous et sent bon la noisette. C’est là qu’il est attendu par la Fédération bernoise de lutte pour y recevoir sa distinction. Comment dit-on «chapeau l’artiste!» et «bravo champion!» en berntütsch de l’Emmenthal? Dès son retour, il saura le répéter mieux que quiconque puisque les félicitations ne manqueront pas de lui être adressées, lui le petit Welch qui sait si bien tenir la dragée haute à ses rivaux de tout le canton. Ceux qui affirment que les Romands ne sont pas bons à la lutte suisse vont devoir réviser leur jugement avec des gaillards de la trempe de Jeremy Tschanz. 

Et, fair-play comme le sont les pratiquants de son sport favori, le jeune et robuste garçon ne manque pas de rappeler qu’avant lui, Lukas Franchi avait déjà été sacré meilleur lutteur du canton.  «Il a désormais plus de 100 palmes à son actif, c’est un costaud!» sourit Jeremy Tschanz. Ces deux jeunes talents pleins de promesses se connaissent forcément bien et s’apprécient puisqu’ils sont tous deux membres du club de lutte de Tavannes et environs.

Le club dispose d’un local parfaitement équipé et moderne sous la «vieille» halle de gymnastique tavannoise. Ce sont les membres du club qui se sont mis au boulot pour que ce local soit fonctionnel et accueillant pour un prix très raisonnable. Les 15 enfants qui évoluent dans le mouvement junior en sont enchantés et leurs résultats en témoignent.

Festival de palmes
Jeremy Tschanz a déjà comptabilisé 52 palmes dont 21 en 2017 en sillonnant les fêtes de lutte du canton et d’autres régions. Il adore la lutte parce que ce sport met en évidence, plus encore que la force pure, la vitesse et la tactique. «Il faut disposer d’un bon nombre de prises dans son arsenal et sortir la bonne au moment voulu afin de désarçonner son adversaire et le mettre à dos dans la sciure», explique-t-il

 Donald son père est on ne peut plus admiratif de son fiston et il rit franchement de son succès. Enfin, il en rit un peu jaune aussi et explique: «Je pensais qu’il allait poursuivre la tradition familiale et se lancer dans le motocross. Il avait six ans quand je lui avais acheté sa première moto, mais il n’a pas été emballé et m’a dit tout de go qu’il préférait la lutte suisse.»

 Alors ses parents ont cédé et bien vite compris que la volonté du jeune enfant était solide comme un robuste lutteur. Aujourd’hui, ils sont très fiers de lui et sont heureux de le suivre au fil de ses compétitions aux quatre coins du pays. «On découvre des régions inattendues et formidables», raconte la maman du jeune héros. Et s’il continue de la sorte, pas de doute que l’on entendra encore parler de ce jeune qui s’entraîne une fois par semaine à Tavannes sous la conduite de Jean-Philippe Klay et autant que possible également à Péry avec Roland Binggeli.

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