Un café et de nouveaux locaux pour les écoles en votation

Par Dan Steiner

En théorie, les citoyens de Cormoret votent le 19mai sur un crédit d’1,8million de francs pour l’agrandissement de l’école enfantine et de l’Ecole à journée continue (EJC) ainsi que la création d’un café dans les bâtiments 14 et 16 de la route Principale.

En soi, c’est plutôt une rallonge de 300'000 francs qui leur est demandée, le souverain ayant déjà accepté à 77,3%, en juin 2018, une enveloppe d’1,5 million pour la version allégée du projet actuel. «Après la votation de l’an dernier, le Syndicat scolaire (réd: de Courtelary, Cormoret et Villeret) a souligné que l’Ecole à journée continue était un peu à l’étroit», explique Gérard Py, le maire de Cormoret. Le projet est prévu pour s’achever fin 2020 et ne nécessitera pas de hausse de la quotité d’impôt ni des taxes.

Recréer un lieu social
Agrandir les locaux actuels aurait été une solution, mais on a plutôt opté pour le déménagement de l’EJC et sa quarantaine d’élèves dans le bâtiment 16. «Le 14 appartient à la commune et l’école enfantine y est depuis belle lurette. Pour créer la nouvelle place du village, la commune avait également racheté le No 16.» La bâtisse mitoyenne qui avoisine celle de l’administration et de l’école primaire.

En détail, seul l’appartement de 4 pièces du 1er étage du 14 restera en l’état. L’école enfantine, qui occupe actuellement le rez mais souffre d’un morcellement de l’espace, prendra place au rez du 16. «On profite ainsi de cette rénovation pour lui donner plus de place», indique le maire.

Ce volume libéré sera ainsi transformé en un appartement de 3 pièces (80 m²), tout comme les combles et surcombles, qui accueillent actuellement l’EJC et deviendront un duplex de 5,5 pièces (170 m²). Celle-ci sera ainsi transférée au 2e et 3e étage, mais dans le bâtiment 16. De celui-ci ne subsisteront d’ailleurs que les volumes et les planchers en bois. Tout le reste, notamment le toit, sera rénové.

Sur les plans du projet élaboré par le bureau imérien MBR, on trouve également un café, au nord-ouest, en face de la place du village. «Celle-ci est jolie, mais il manque toujours un lieu public au village depuis la fermeture du Vieux Chêne. Le village a même compté jusqu’à cinq cafés, à une certaine époque», sourit Gérard Py.

Doté d’une trentaine de places, l’établissement n’a pas encore de gérant et une entité spécialisée analyse avec la commune les besoins auxquels il devra répondre. On ne doute toutefois pas de son utilité. «Il sera là pour créer des liens sociaux, devenir un lieu de rencontre.» Les parents pourraient surveiller leur progéniture en sirotant un café, les sociétés locales prendraient un pot après des répétitions et les gens de passage casseraient la croûte. C’est l’idée.

Transfert de patrimoines
L’autre volet de l’objet soumis en votation est un peu plus technique. Il s’agit en effet d’accepter un échange partiel des patrimoines administratif et financier d’une partie mitoyenne de l’immeuble à l’autre. En somme, les appartements font partie du second car ils produisent un rendement pour la commune, calculé à 4,93%. Les écoles sont rangées dans la partie administrative. Tout comme le café, puisqu’il se veut social. «Oui, le rendement n’est pas l’objectif principal de cet endroit», argue Gérard Py.

Les travaux devraient être réalisés par des entreprises locales ou régionales. «Je ne me fais pas de souci pour cette votation. Cela répond à un besoin, cela apporte un rendement et les coûts sont maîtrisés», conclut le maire.