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Des vents oui, mais au souffle court!

Le 6e Festival des Vents a débuté hier sous les meilleurs auspices grâce à une météo idéale et une organisation parfaite.

Le moment magique du conte. Blaise Droz

Blaise Droz

François Vorpe et le Festival des Vents, c’est depuis huit ans une histoire à la «je t’aime, moi non plus!». Parbleu, lorsqu’on veut faire voler des montgolfières, on souhaite forcément un festival sans vent. Il le sait bien, l’ami François, lui qui, à bien des reprises, a dû admettre que le souffle d’Eole s’ingéniait à lui jouer des tours pendables. Hier matin toutefois, lui et sa compagne arboraient le sourire des tous grands jours. «La météo annonce trois jours de très beau temps avec du soleil comme s’il en pleuvait et du vent aussi léger que lle souffle d’un bébé.» S’il ne l’a pas dit avec ces mots-là, c’était tout comme.

Et autour de lui, une ribambelle d’enfants couraient en tous sens, heureux de l’invitation qui leur avait été faite de s’enivrer le temps d’une journée de jeux amusants ou acrobatiques. Des classes avaient été conviées de la région alentours. De l’école secondaire de la Courtine, d’abord.

En voisins
Eux étaient venus tout simplement en voisins. Et aussi des écoles primaires de la commune de Saicourt, le Petit-Val. De Loveresse, de La Tanne. Que des écoles de petits villages ou communautés, des classes à degré mais qui comptaient au total plus de 300 enfants tout de même.

Tous ces enfants avaient champ libre pour profiter des châteaux gonflables et autres attractions purement ludiques. Mais Maitre François et son staff de douze personnes ne voulaient pas axer la journée si généreusement offerte que sur le côté festif. Dans une des salles de la Maison de la tête-de-moine, Gauvain Saucy, étudiant en biologie parlait des amphibiens de la courtine et des mesures prises pour les protéger par la société La Libellule. Très à l’écoute, les enfants ont suivi avec un immense plaisir les informations qu’il distillait sur ce groupe d’animaux toujours fort méconnu. En suivant leur parcours, ils ont pu visiter aussi la fromagerie historique et y découvrir comment les moines de jadis confectionnaient l’excellente spécialité qui fait aujourd’hui encore la fierté de la région. Un programme particulièrement apprécié à en croire l’enseignante de Saicourt, Géraldine Meyrat, qui se régalait de constater la joie de ses élèves.

Contes et merveilles
Se déplaçant près de l’étang cher au président Jean Fehl, ils ont eu ensuite le plaisir d’écouter des contes dits par Geneviève Boillat et Jocelyne Teuscher. Des histoires découvertes dans de vieux grimoires et mis au goût du jour avec un talent extraordinaire. Imaginez que selon les conteuses, les ancêtres des poissons étaient des bipèdes un peu comme nous qui vivaient dans des maisons. Pas très darwinien tout cela, mais c’est tout de même en évoluant sous les contraintes environnementales qu’ils sont devenus des animaux aquatiques. C’est tout de même ce que dit l’histoire d’une maman poisson et de son fiston.  Les efforts physiques et intellectuels, ça creuse évidemment, du coup les enfants ont été comblés par une collation matinale, des quatre heures et évidemment par un repas préparé par un service traiteur tramelot qui s’est montré parfaitement à la hauteur de l’événement. Cuisses de poulet et pâtes ont ravi les palais délicats de toute cette jeunesse décidément comblée par la générosité extraordinaire de Francois Vorpe. 

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