Vous êtes ici

Abo

Festival des vents

Des vents amis pour un authentique espace familles

En prenant de l’altitude à Bellelay, la manifestation chère à François Vorpe semble avoir trouvé son point d’amarrage. A tel point que la prochaine édition se déroulera sur le même site.

Un spectacle idyllique dans le paysage de la Courtine qui l’est tout autant. Stéphane Gerber

Par Pierre-Alain Brenzikofer

Il peut tout à la fois remercier les dieux du vent et ceux du temps, François Vorpe. De vendredi à dimanche, la manifestation a bénéficié d’un temps exceptionnel qui a fait la joie de nombreuses familles.
«Surtout, nous avons trouvé à Bellelay une terre d’accueil très favorable, jubile le précité, littéralement aux anges. Les propriétaires des terres nous ont mis leurs champs à disposition avec enthousiasme et la population localea fait preuve de la mêmeferveur.»
Ainsi que nous l’avons écrit dans notre précédente édition, la journée de vendredi, consacrée aux enfants des écoles régionales – ils étaient plus de 300 –, a en quelque sorte fait des petits.
«Visiblement, ils sont revenus avec leurs frères, leurs sœurs, leurs copains et leur famille», constate l’initiateur. Il faut dire qu’au Festival des vents, tout est gratuit, à l’exception des vols en ballon. Ces derniers affichaient d’ailleurs complet avant le début de la fête.

Aucun incident
A l’heure du bilan, François Vorpe s’en voudrait de ne pas remercier ses partenaires et sponsors: «Il s’agit sans exception de gens de la région, qui vivent de la région et qui choisissent de redonner.»
Pour ce qui est des aventures dans les airs, aucun incident n’est à signaler. Les montgolfières ont emporté dans les cieux plus de 60 passagers. Pour faire face à la demande, les organisateurs ont dû faire appel en catastrophe à un gros engin de 18 places.

Sans l’Ours...
Moralité? «Le Festival des vents est véritablement la fête des familles. Par contre, en soirée, malgré la gratuité et des orchestres de grande qualité, le public était plutôt clairsemé. Nous devrons plancher sur ce problème à l’avenir et peut-être renoncer aux soirées, constate l’organisateur en chef. Ce n’est en tout cas pas une question de prix, puisque tout est gratuit.»
Cette cuvée 2019, on s’en doute aisément, François Vorpe aurait bien voulu en profiter pour lancer son hôtel de l’Ours. Las, le renoncement des tenanciers, il y a quelques semaines seulement, l’a obligé de changer son fusil d'épaule et de dénicher un traiteur en catastrophe. Et pour en finir avec l’Ours, son propriétaire ne l’ouvrira que quand il aura découvert un tenancier à la hauteur. «Un tenancier et pas un directeur, précise-t-il. Je veux pouvoir miser sur quelqu’un qui s’implique et soit en mesure de donner une âme à cette fière bâtisse. Quelqu’un qui sache proposer de la bonne cuisine régionale. Je ne veux en aucun cas d’un gastro, tant il est vrai qu’il y en a suffisamment dans la région.»
Petit conseil aux éventuels intéressés:François Vorpe n’entrera même pas en matière pour des pizzas ou des kebabs!
Quant au Festival des vents, il se tiendra en septembre plutôt qu’en août, histoire de pouvoir miser sur des courants plus favorables encore.

Prochain arrêt Chaindon
Cette page à peine tournée, le maître des vents se prépare à en noircir une nouvelle, très exactement dans le cadre de la Foire de Chaindon. Le samedi 31 août, en effet, il sera sur la scène du restaurant du Midi, dès 19h, pour un one man show totalement consacré à ce grand rendez-vous rural. L’homme a baptisé son spectacle «Vorpe s’la pète», ce qui ne s’invente pas.
«Je ne vais pas tout vous révéler, mais j’ai noirci une bonne vingtaine de pages A4 en me mettant dans la peau de gens venus de l’extérieur pour découvrir la foire. Les habitants de Reconvilier n’ont donc aucune raison d’avoir peur. Je ne parlerai pas d’eux, mais je m’efforcerai de me mettre dans la peau d’externes venus découvrir cette manifestation unique en son genre.»
A ce qu’il paraît, parmi ces courageux explorateurs, il y aura un car de Belges, des Italiens et même des Américains. Mais qu’on se rassure, il sera aussi question de paysans, d’animaux petits et grands. Et pour saupoudrer le tout, il y aura quelques menues piques sur les profs et les propriétaires de manèges, enchantésou non.
C’est qu’il est large, l’esprit de Chaindon!

Articles correspondant: Région »