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Economie

UBS fait son nid à Bienne

UBS a officiellement inauguré son Business Solutions Center à la rue d’Aarberg. Si 60 employés y travaillent déjà, les lieux peuvent accueillir 600 collaborateurs.

Photo Aime Ehi

Marjorie Spart

Les locaux sont spacieux, le mobilier moderne et ergonomique. Les espaces de travail du nouveau Business Solutions Center d’UBS, sis dans l’ancien bâtiment Swisscom à la rue d’Aarberg, s’étalent sur quelque 7700m², répartis sur trois étages. Au 2e étage, le seul opérationnel pour le moment, une poignée de collaborateurs travaillent déjà dans ce centre opérationnel pour le back office d’UBS, ce qui donnait une impression de vide.

«Une soixantaine d’employés sont actifs sur notre site depuis le mois d’avril», a relevé lundi Sabine Keller-Busse, membre du directoire d’UBS, au moment d’inaugurer officiellement ce centre de services. «Mais nous avons la capacité d’accueillir jusqu’à 600 collaborateurs.» Aux 60 premiers venus, une quarantaine fraîchement recrutée s’y installera avant la fin de l’année. «Et nous étofferons progressivement les effectifs au fil du temps», a-t-elle ajouté. Une partie des collaborateurs du site biennois étaient avant en poste à Zurich.

Recentrage sur la Suisse
Cet antre d’UBS n’est pas destiné à l’accueil des clients, «mais à alléger la tâche administrative des collaborateurs qui sont au front», a imagé Jean-Raphaël Fontannaz, porte-parole d’UBS. Il s’agit du troisième centre du genre qu’ouvre UBS en Suisse et le onzième au niveau mondial. Cette ouverture répond à la stratégie de la banque de recentrer ses activités dans notre pays. «Il est important de pouvoir répondre à toutes les demandes dans le délai le plus court, ce qui n’était pas forcément garanti avec les centres à l’étranger, à cause du décalage horaire», a précisé le porte-parole.

Lors d’une petite cérémonie, Sabine Keller-Busse a rappelé pourquoi UBS avait choisi Bienne comme terre d’accueil pour ce centre opérationnel: «Bienne a une position centrale, permettant d’attirer des talents loin à la ronde. Elle  est aussi bien desservie par les transports publics. De plus, les coûts n’y sont pas très élevés. Et nous croyons au potentiel de cette ville.»

«Une aubaine»
Annoncée il y a deux ans, l’arrivée à Bienne d’UBS avec ses 600 places de travail avait fait rêver le maire Erich Fehr (PS). Hier, il était évidemment heureux que ce projet ait pu se concrétiser, et offrir ainsi une diversification de la place économique dans la cité.

Son enthousiasme n’était hier pas entaché par les effectifs, pour l’instant réduits, qui y travaillent. «C’est une bonne stratégie d’occuper le site progressivement. Je suis confiant qu’il sera bien rempli dans les années à venir.»
Pour Bienne, cette implantation de la première banque suisse est une aubaine, notamment pour offrir des places de travail qualifié dans la région et pour attirer de nouveau contribuables. «Cette arrivée est le symbole que notre ville s’est modernisée, qu’elle bouge et sait attirer de grandes entreprises», s’est targué le maire. Celui-ci n’a d’ailleurs pas manqué de vanter les qualités de sa ville, de ses offres de logements modernes, de ses offres de détente et de formation – notamment avec l’arrivée du campus de la HESB et du Parc suisse d’innovation. Sans oublier le bilinguisme «qui contribue à l’ouverture d’esprit», de la cité. Erich Fehr estime qu’à terme la moitié des employés de ce centre de services pourraient s’établir à Bienne.

Malgré l’attrait avoué par UBSpour le bilinguisme, peu de monde était en mesure de s’exprimer dans la langue de Molière dans les locaux. «C’est vrai que la langue officielle d’UBS est l’anglais», a admis Jean-Raphaël Fontannaz. «Mais à Bienne, tant les Romands que les Alémaniques trouveront une place.»

Mots clés: Bienne, UBS, Economie, Erich Fehr

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