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Elections fédérales

PLR et PS ont les dents longues

Le PLR affiche ses ambitions pour cet automne. Le parti veut placer Christa Markwalder au Conseil des Etats et entend gagner un troisième siège au national.

Christa Markwalder espère bien siéger au Conseil des Etats lors de la prochaine législature. a-Keystone

Par Philippe Oudot

Absent de la Chambre haute depuis 2003, le PLR ambitionne de retrouver le fauteuil qu’avait occupé Christine Beerli, sa dernière représentante. Cette année, il compte sur sa championne Christa Markwalder, conseillère nationale depuis 2003, pour faire son retour au Conseil des Etats.

Hier, à Berne, le parti a lancé sa campagne en soulignant que le canton avait besoin d’une personnalité forte et engagée en faveur de l’économie pour le représenter sous la Coupole. Il a aussi annoncé qu’il comptait bien décrocher un 3e siège au National, même si Berne ne comptera plus que 24 élus au lieu de 25.

Ancienne conseillère d’Etat PLR, Dora Andres a assuré qu’avec Christa Markwalder, le canton pourrait compter sur une personnalité politique expérimentée qui connaît parfaitement les rouages de la politique fédérale et qui a dirigé de main de maître les débats lors de son année présidentielle, en 2015-2016. «Son engagement pour l’attractivité de la Suisse et du canton sur les plans de l’économie, de la formation, de la culture, du tourisme, du bilinguisme et du sport est exemplaire», a-t-elle affirmé.

Directeur d’AEESuisse (organisation faîtière de l’économie des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique), Stefan Batzli a salué l’engagement de Christa Markwalder qui, en tant que présidente du groupe parlementaire pour les énergies renouvelables, s’engage pour trouver des compromis acceptables dans les questions énergétiques et celles liées au réchauffement climatique.

De son côté, Cédric Spielhofer, à la tête de la fromagerie imérienne éponyme avec son frère Florian, a mis en évidence l’engagement de la politicienne «pour l’économie suisse et ses visions. Pour nous, il est très important d’avoir une politique d’exportation stable et durable et de finaliser sur une bonne base l’accord-cadre avec l’UE».

Six principaux axes
Lors de la prochaine législature, la candidate aux Etats s’est fixé six priorités. Soulignant l’importance des relations avec les voisins européens, elle entend d’abord s’engager en faveur de la ratification de l’accord-cadre avec l’UE, «sous peine d’enclencher une spirale négative avec nos principaux partenaires». 

Sa 2e priorité concerne la réforme de la prévoyance vieillesse. Une nécessité, après le rejet du projet Prévoyance 2020, en raison de l’arrivée massive des babyboomers. Ases yeux, cela ne doit pas être envisagé du seul point de vue de nouvelles recettes, «il faut aussi tenir compte de l’allongement de l’espérance de vie dans le calcul des rentes, également dans le 2e pilier».

Christa Markwalder a aussi évoqué les questions climatiques et environnementales. Il est temps de ménager les ressources et de les payer au juste prix, en comptant sur la responsabilité individuelle, mais également sur l’innovation et les progrès technologiques.

Dans le domaine de la santé, la politicienne a déploré le manque d’incitation aux économies et a plaidé pour plus de transparence, afin de garantir davantage de concurrence. Ases yeux, le dossier électronique du patient est un passage obligé.

En bonne libérale-radicale, elle a plaidé pour une réforme de la fiscalité des entreprises, mais également des personnes privées, en particulier des familles. Il s’agit notamment d’en finir avec la pénalisation des couples mariés en introduisant la taxation individuelle. En tant que politicienne engagée de longue date en faveur de l’égalité, Christa Markwalder veut aussi poursuivre son combat dans ce domaine, et cela passe, notamment, par une amélioration des structures d’accueil pour la petite enfance. «Il est temps d’avancer ensemble!», a-t-elle conclu.

 

Le PS vise au taux de 23%

Les libéraux-radicaux ne sont pas les seuls à avoir les dents longues pour cet automne. Hier, le PSdu canton de Berne a aussi abattu ses cartes en vue des élections du 20 octobre. Pour le Conseil des Etats, c’est le sénateur sortant Hans Stöckli qui repart au combat (voir Le JdJ du 29 août 2019).

Pour la Chambre basse, le parti entend atteindre 23%des voix, et ainsi conserver les six sièges qu’il détient au Conseil national. Pour rappel, seule la sortante Margret Kiener Nellen ne se représente pas. S’il atteint la barre des 23%, indique-t-il par voie de communiqué, «cela donnerait un résultat similaire à celui des élections au Grand Conseil en 2018, où il avait repris 3% des voix. Selon le coprésident Ueli Egger, «les chances du PS dans le canton de Berne sont très bonnes. Nous allons confirmer les résultats des élections au Grand Conseil et au moins conserver nos six sièges».

Quatre axes principaux
Le parti à la rose assure vouloir traduire les valeurs sociales et l’esprit de solidarité qui lui tiennent à cœur depuis des années dans ses revendications exprimées avec ses quatre thématiques que sont l’égalité, la santé, l’environnement et le travail. Le PSentend ainsi se battre pour que l’égalité en matière de salaires s’impose enfin dans la pratique. Il veut faire en sorte qu’«à l’avenir, aucun ménage ne débourse plus de 10% de son revenu pour payer ses primes d’assurance maladie». La protection du climat lui tient également à cœur, et sa mise en œuvre doit reposer sur des mesures sociales. Enfin, le PS veut s’engager pour introduire des mesures plus efficaces dans la lutte contre le chômage.

Quatre listes
Pour atteindre ses objectifs, le parti se présente avec une liste Femmes, une liste Hommes, une liste internationale et une liste JS, composées de candidates et de candidats connus, provenant de toutes les régions du canton et au-delà. «Les candidats sont très motivés, et nous sommes bien sûr curieux de découvrir qui, sur la liste Femmes, remportera le siège laissé vacant par Margret Kiener Nellen», a déclaré la vice-présidente Tanja Bauer.

Pour sa campagne, le PS mise aussi bien sur des moyens de communication classiques, comme les affiches, mais aussi sur les nouveaux canaux en ligne. Comme lors des dernières élections fédérales de 2015, le parti contactera un grand nombre de personnes, que ce soit par le porte-à-porte ou par téléphone – des actions qu’il mène d’ailleurs depuis ce printemps déjà.

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