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Moutier

Le BikeStormz a trouvé son rythme

Samedi après-midi, une cinquantaine de jeunes a fait vibrer la 2e édition. Une première en version indoor avant la suite.

Réunis par un sport voulu plus rassembleur que compétitif, les protagonistes du jour ont brillé à travers leurs propres performances. Les plus rodés ont toutefois suscité l’admiration des débutants. Photo:Salomé Di Nuccio

par Salomé Di Nuccio

On peut réaliser des prouesses sur deux roues, et autant à vélo qu’en trottinette. Samedi après-midi, à Moutier, ceux qui étaient présents au Forum de l’Arc l’auront compris. Pour s’illustrer, faire leurs preuves ou simplement s’amuser, une cinquantaine de jeunes ont animé de toutes sortes de figures la 2e édition du BikeStormz.
L’affluence était moins forte qu’espérée pour cette première version indoor, mais suffisante pour donner le sourire à Rui, Logan, Kevin et Axel, les quatre ados prevôtois instigateurs de l’événement. «Il y a du progrès», estime Axel. Soutenue par le SeJAC (Service de la jeunesse et des actions communautaires) et la municipalité de Moutier, cette manifestation spectaculaire reste pour l’heure encore unique en Suisse. En ayant importé le concept londonien, les quatre coordinateurs font figure de précurseurs en Prévôté, où ils ont attiré cette fois-ci des jeunes venus d’ailleurs. De Lenzburg, Payerne ou Lausanne, notamment, encouragés par la prise en charge du transport des vélos par le SeJAC. Réunis par un sport voulu plus rassembleur que compétitif, chaque protagoniste a brillé à travers ses propres performances.

Obstacles humains
Durant une épatante démonstration de trottinette, Axel a d’abord scotché les regards du public aux côtés d’Adrien, lycéen de Reconvilier. A 16 ans, ce dernier entraîne cette passion depuis trois ans. «J’arrive à m’épanouir là-dedans. Sans vouloir être meilleur qu’un autre, mais juste pour prendre du plaisir, ça me permet de me libérer de mes études en ne pensant plus à mes devoirs.» Après avoir survolé des obstacles classiques à l’instar de son partenaire, il a osé tenter les barrières humaines, avec la participation physique de Qendresa Latifi, animatrice socioculturelle du SeJAC. «J’étais sûr de moi et je sentais que ça mettrait de l’ambiance».  
De par une irruption impromptue sur le site, une BMW allait incarner l’élément urbain pour l’entrée en scène des vélos, puis d’un concours. En mode collectif, les quelque 30 participants disposaient d’une demi-heure pour montrer toute l’étendue de leurs aptitudes. Ils étaient jugés sur l’agilité, l’équilibre, l’endurance et le «charme». Membre du jury avec Qendresa, Akhim Bargoug explique qu’improviser une épreuve supplémentaire s’est imposé.«Il y avait tellement de concurrence, qu’on a demandé un ride (course) en solo pour pouvoir départager.»
Les deux juges ont finalement primé six jeunes au lieu de cinq, récompensés chacun par des accessoires modernes et tendance. Car même davantage que le visuel de l’engin d’expression, celui des utilitaires revêt une importance certaine aux yeux des riders (cyclistes). Le seul semblant de luxe d’un sport très accessible, où l’on évolue entre potes et dans la rue. Afin de favoriser la prise de conscience autour de l’aspect sécuritaire, les organisateurs ont carrément changé l’image du casque, mutant le couvre-chef fastidieux en vraie parure. «Je trouve le design bien fait», reconnaissait Adrien en s’offrant le modèle vendu sur place.
A écouter Rui, une troisième mouture du BikeStormz est déjà agendée au début de l’automne prochain. Elle se déroulera extra-muros, mais sûrement pas en vieille ville comme l’an passé. «On dira juste qu’il y aura une bonne surprise».

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