Par Nicole Hager
La reconnaissance se voulait discrète. Elle s’est ébruitée à la faveur d’une publication sur Facebook. Photos à l’appui, le bataillon hôpital 5 y remercie l’entreprise Camille Bloch pour la cargaison de chocolat envoyée aux 300membres de cette troupe, mobilisée depuis plus de deux semaines et chargée de soutenir les institutions sanitaires face au coronavirus.
Yan Chételat, du Landeron, chauffeur poids lourd au sein de ce bataillon, a un lien de parenté avec une employée de l’entreprise Camille Bloch. «Ma cousine m’a promis un petit paquet. J’imaginais recevoir quelques Torino, pas 20kilos de chocolat qui ont fait le bonheur de toute la troupe!»
Hôpitaux et EMS aussi
Dans le contexte actuel, l’entreprise de Courtelary marque son soutien aux personnes au front en offrant ses spécialités. La semaine passée, des cartons de douceur ont également été remis à l’Hôpital du Jura bernois et à d’autres institutions de la région actives dans le domaine de la santé, comme des EMS. C’est le directeur de la PME en personne, Daniel Bloch, accompagné de son fils, qui s’est chargé de la distribution. Le geste se voulait discret. C’est raté. On nous en a parlé. Interrogée sur cet élan de générosité, Jessica Herschkowitz, en charge de la communication pour l’entreprise chocolatière, avoue que la démarche extraordinaire s’inscrit dans des temps qui ne le sont pas moins.
Yan Chételat vit ce chamboulement qui impacte radicalement sa vie avec un recul qui force le respect. Au sein du bataillon hôpital 5, les soldats mobilisés n’ont droit à aucune sortie ni à aucun week-end de congé, tant que l’évolution de la pandémie le justifiera. Pour enfin pouvoir serrer ses proches dans ses bras, le Neuchâtelois espère évidemment que la crise passera au plus vite.
Dans cette «situation qui pèse à beaucoup», il appelle chacun à faire preuve de discipline et à respecter les consignes de précaution, «pour le bien de tous».
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