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Tavannes

Un centième anniversaire finalement fêté au trot

La SCVT a officiellement 100 ans en 2020. Retour sur quelques étapes clés de son histoire.

La fameuse Lanz Jardin Horses Arena de Tavannes. Le manège a été construit en 1986. Photo:Sébastien Goetschmann

par Sébastien Goetschmann

Lorsque la Société de cavalerie de la vallée de Tavannes et environs (SCVT) est créée en 1920, il s’agit alors d’une association militaire liée à la cavalerie. «Au départ, ce sont les dragons, ces militaires qui se déplaçaient à cheval mais combattaient à pied, qui ont fondé la SCVT», explique Michaël Zaugg, président de la société. «Leur objectif était déjà le même qu’aujourd’hui, c’est-à-dire de promouvoir les sports équestres et d’offrir des possibilités de formation.»

Infrastructures de pointe
C’est en 1986 que la société se dote pour la première fois d’un véritable chez-soi, avec la construction du manège sur le Plateau d’Orange. «Jusque-là, les manifestations avaient lieu dans les pâturages de la région», explique celui qui est à la tête de la SCVT depuis maintenant 13 ans. «L’inauguration du manège a eu lieu lors d’un hiver rigoureux, comme on les connaît si bien dans la région. Le problème, c’est qu’il n’y avait pas de cantine prévueet les plats froids se sont transformés en plats gelés, sibien que personne n’a pu les manger»
Le premier paddock extérieur de 32 x 62 mètres a ensuite été créé en 1999. «Les évolutions techniques des dix dernières années et la nécessité de refaire le carré de sable nous ont amenés à l’agrandir en 2017. C’était une évolution indispensable, au vu de la concurrence dans ce milieu, si nous voulions pouvoir continuer à organiser des concours. Il s’agit là de la plus grande réalisation à laquelle j’ai pu participer», s’enthousiasme Michaël Zaugg.
Les 400 mètres carrés du paddock permettent désormais d’accueillir des concours d’envergure nationale, comme les championnats suisses de saut d’obstacles catégorie «R135», c’est-à-dire amateur niveau 135centimètres, organisés en 2018. Avec son éclairage et l’aire de détente qui jouxte le carré de sable, ainsi que l’emplacement idéal des installations, la SCVT dispose d’infrastructures uniques dans la région. De quoi permettre également à des talents de se développer. «Dans nos membres, il y a Audrey Geiser, la cavalière de Sonceboz, qui fait partie du cadre national, et plusieurs juniors promettent une belle relève. Même si ce n’est pas l’objectif principal de la société, qui a d’abord pour but de mettre des installations de qualité à disposition des cavaliers, c’est tout de même une petite fierté.»
En 2020, afin de célébrer dignement son centenaire, la SCVT devrait accueillir l’organisation du championnat romand du concours de saut, début octobre.

Manifestations en suspens
«Nous désirions fêter notre jubilé à cette occasion, en mettant sur pied un spectacle équestre et toutes les activités nécessaires pour bien marquer le coup. Mais vu la situation actuelle, nous ne savons pas encore si le championnat pourra avoir lieu cette année. Il faudra voir si les épreuves de qualifications peuvent se dérouler ou non. Si la tenue du championnat devait être annulée, nous repousserions également la fête à l’année prochaine.»
C’est donc un centenaire au trot et non au galop que vivent les quelque 100 membres actifs de la SCVT, qui a pour habitude d’organiser chaque année cinq compétitions équestres et une dizaine de manifestations agricoles. «Nous avons déjà annulé le concours des chevaux Franches-Montagnes prévu en juillet. Il faudra aviser au fur et à mesure que la situation évolue», conclut Michaël Zaugg.

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