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Bienne

Des masques à la pointe

Le modèle biennois «Everyday 2.0» de KT Care fait partie des deux seuls masques reconnus par la Task Force, grâce à leur haute capacité filtrante et leur souci écologique.

Babette Keller Liechti est fière de présenter son masque certifié pour filtrer 74% des aérosols d’un micromètre et sans produits nocifs. LDD

Par Maeva Pleines

Difficile de s’y retrouver parmi la pléthore de masques qui inondent le marché depuis plusieurs mois. Les normes sont, par ailleurs, encore relativement opaques, comme l’a récemment démontré l’émission «A bon entendeur» de la RTS. Certains modèles prétendent être certifiés alors qu’ils ne répondent pas vraiment aux standards. «Mais ce n’est pas le cas du nouveau-né de KT Care», se félicite la présidente de Keller Trading et KT Home, Babette Keller Liechti, qui a présenté hier son masque «Everyday 2.0», non sans fierté.

Celui-ci vient de recevoir l’aval de la Task Force Covid-19 avec les certifications Oeko-Tex et Testex aux exigences rigoureuses. «Ces labels demandent des matières sans adjonction de produits chimiques nocifs, présentant une filatration d’au moins 70% des aérosols de taille moyenne d’un micromètre. Or, nous atteignons un score de 74%», s’enorgueillit Babette Keller. Elle insiste également sur la résistance exemplaire à l’humidité des mailles de la microfibre, ainsi que sur la solidité du produit, qui permet de le laver sans le déformer. La femme d’affaires a en effet de quoi se réjouir, car, actuellement, seuls deux masques dits communautaires ont obtenu cette reconnaissance: le sien et un autre de Jakob Schläpfer.

Chaque coloris – noir, bleu, kaki, et bientôt bordeaux – doit être testé séparément. Pour l’instant, les deux premières couleurs sont officiellement homologuées. «Les autres le seront bientôt, mais il faut savoir que le processus est très fastidieux», explique la créatrice biennoise. Elle indique ainsi avoir déposé le modèle au début du mois de juin pour une réponse définitive à la fin octobre.

Les secrets de la microfibre
La fondatrice précise que ses masques ne sont pas fabriqués avec des textiles habituels, mais avec de la microfibre. «Il s’agit de micro filaments de polyester constituant un fil de tricot serré. Nous y avons ajouté de la fibre d’argent, connue pour sa résistance et ses propriétés antibactériennes. Le problème des textiles naturels comme le coton c’est qu’ils sont presque toujours traités avec des pesticides, ce qui n’est bon ni pour la planète ni pour la santé.»

Babette Keller Liechti insiste en outre sur l’économie financière de son produit. «Si l’on utilise uniquement deux masques en papier à 60centimes par jour – ce qui est d’ailleurs moins que les recommandations – cela représente 438francs par an, contre 43francs pour deux masques «Everyday2.0» d’une durée de vie moyenne d’un an.»

La chaleur: clé du succès
Sans vouloir trop en dire sur le secret de sa formule, Babette Keller Liechti dévoile tout de même qu’il faut chauffer le matériau pour améliorer encore les capacités protectrices du produit.
Côté utilisation, les masques doivent être changés deux fois par jour, soit après quatre heures d’utilisation. Ils peuvent ensuite être suspendus, dans un endroit sans passage, pour une bonne aération. Un lavage en machine par semaine est recommandé à 60 degrés, pendant un minimum de 30 minutes, avant de laisser sécher le masque à l’air libre.

Pour bien utiliser ces protections, il convient de ne pas les toucher pendant l’utilisation. «C’est pour cela que le confort nous importe tout particulièrement. Afin de ne pas réajuster le dispositif à tout bout de champ, nous avons mis en place six tailles, pour différents âges et morphologies», détaille la présidente de KT Care. Soucieuse de faire toujours mieux, celle-ci promet travailler sur une prochaine version en polyester recyclé, pour encore plus d’écologie.

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