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Ski alpin

Dans le portillon d'une saison incertaine

Amélie Klopfenstein retrouve la compétition ce mardi dans les Grisons. Cet hiver, si la situation le lui permet, la Neuvevilloise de 18 ans veut se montrer en Coupe d’Europe.

Amélie Klopfenstein s'alignera à nouveau principalement dans les disciplines techniques cette saison (photo ldd)

Christian Kobi

Elle avait bouclé sa saison 2019/20 en mars sur un bilan forcément excellent, marqué par ses exploits aux Jeux olympiques de la jeunesse (JOJ) lors desquels elle avait récolté deux titres et trois médailles. Huit mois plus tard, Amélie Klopfenstein remonte en piste sans savoir à quoi s’attendre. «C’est un peu le flou en raison de la situation sanitaire», avoue la Neuvevilloise de 18 ans, qui a dans un premier temps surtout prévu de prendre part à des courses FIS en Suisse, dont la première a lieu aujourd’hui à Diavolezza. «Certaines courses en Scandinavie ont déjà été annulées. Pour le reste, on n’a pas vraiment d’autre choix que d’attendre et de voir au jour le jour...»

La pépite du Giron jurassien ne se prend pas la tête. Ce n’est pas son genre. Ses exploits lors des JOJ en janvier dernier ne l’ont pas changé, dit-elle. Pas plus d’ailleurs que son intégration depuis cette saison au sein du cadreC de Swiss-Ski. «Les entraînements sont les mêmes que ces dernières années. La seule différence, c’est que je fais partie d’une nouvelle équipe, avec de nouveaux entraîneurs, mais la philosophie et les méthodes sont identiques.» Amélie Klopfenstein continue aussi de vivre et d’étudier à Brigue, où elle a commencé sa quatrième année en maturité économique.

L’Europe dans le viseur
Après l’interruption de la saison, en mars dernier, la jeune athlète a d’abord entretenu son physique chez elle, à LaNeuveville. «Il a fallu être créatif pour tenter de garder la forme», concède-t-elle. Dans l’ensemble, son programme n’a été que peu perturbé puisqu’elle a très vite pu rejoindre ses coéquipières à Macolin et à Saint-Moritz pour les stages de condition physique. Ces derniers temps, c’est surtout sur les glaciers de Saas-Fee et de Zermatt qu’elle a enchaîné les descentes. «En fin de compte, j’ai pu effectuer une bonne préparation, autant physique que sur les skis.»

Si le brouillard tenace rend impossible la lecture de la saison qui s’ouvre, Amélie Klopfenstein tente tant bien que mal de se fixer quelques objectifs. Son premier sera de récolter le maximum de points dans les courses FIS. «Par la suite, j’aimerais bien essayer de marquer mes premiers points en Coupe d’Europe, ce qui nécessite de terminer dans les30», précise-t-elle. En février dernier, ses premiers pas dans les courses continentales, en Italie, s’étaient soldés par des résultats allant de 52e à la 83eplaces. «Le niveau y était vraiment très bon», juge-t-elle.

La technique avant tout
Avant de penser à la Coupe d’Europe, c’est un double slalom FIS qui l’attend aujourd’hui et demain à Diavolezza, dans les Grisons. La semaine suivante, deux slaloms géants prendront le relais à Arosa. «Les disciplines techniques gardent ma priorité, même si je m’alignerai toujours une fois ou l’autre en super-G.» Au bout, tout au bout de cette saison empreinte d’incertitudes, elle espère participer à ses deuxièmes Mondiaux juniors, au mois de mars à Bansko, en Bulgarie.

D’ici-là, bien malin celui qui peut prévoir ce qu’il va encore se passer...

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