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Bienne

Le nouveau parlement a fait sa rentrée des classes

La séance inaugurale de la nouvelle législature a eu lieu hier soir, avec différentes élections. Celle de la Commission de gestion a suscité quelques remous, ainsi que l'attribution des directions municipales.

Les 18 nouveaux parlementaires ont prêté serment lors de leur première séance du Conseil de ville hier soir. Anne-Camille Vaucher

Julie Gaudio

Une ambiance de rentrée des classes régnait lors de la première séance du Conseil de ville hier soir au Palais des Congrès. Un vent de nouveauté a soufflé sur le parlement de la législature 2021-2024, avec un tiers de conseillers fraîchement élus, de même que le Conseil municipal, avec l’arrivée de Lena Frank et de Glenda Gonzalez Bassi. Les masques et la situation sanitaire n’ont pas entaché la bonne humeur des élus et tous se sont salués dans une ambiance bon enfant.

En doyen du Conseil de ville, l’écologiste Benedikt Loderer (75 ans) a eu l’honneur d’ouvrir cette séance de rentrée. Dans son discours d’introduction, il s’est réjoui de constater que Bienne était «la ville du futur» car la parité entre les sexes est parfaitement respectée au parlement. Avec le départ de Maurice Rebetez (Le JdJ du 13.01), les femmes seront même majoritaires. «Vous connaissez d’autres villes suisses où c’est le cas? Moi non!» s’est félicité Benedikt Loderer, avant de laisser les 18nouveaux élus prêter serment devant la préfète Romi Stebler.

La présidence au féminin

La séance inaugurale d’hier avait pour objectif principal d’élire la présidente et les deux vice-présidents du Conseil de ville, ainsi que les membres des différentes commissions parlementaires. Comme pressenti, Salome Strobel (SP) a été élue première citoyenne de Bienne pour les 16prochains mois.

Comme au jeu des chaises musicales, Pascal Bord (PRR) a cédé son siège de deuxième vice-président pour celui de premier vice-président. La nouvelle venue Ariane Tonon (Les Verts) a été élue à sa suite.

Si les premières élections n’ont suscité aucune revendication, celle de la Commission de gestion (Coges) a engendré quelques protestations. Pour rappel, cet organe est chargé de surveiller la marche et l’organisation de l’Administration municipale. Avec une majorité de sièges obtenus (32 sur 60), la gauche a réclamé un troisième siège. «La Coges doit être représentative du Conseil de ville», a plaidé Ruth Tennenbaum (Einfach libres!). «Or, il est clair que la majorité de gauche est bien là donc il est légitime d’avoir un siège de plus. C’est pourquoi le groupe Einfach libres! propose la candidature de Titus Sprenger», a-t-elle plaidé.

En défendant la candidature de Natasha Pittet (PRR) dans la même commission, Pascal Bord a plaidé pour que l’obtention d’un troisième siège à gauche ne se fasse pas «au détriment des Romands». La gauche a finalement gagné sa bataille, avec l’obtention d’un siège pour Einfach libres!, au détriment du FDP. Pour le reste, les places se sont réparties de la manière suivante: deux socialistes (une Romande, une Alémanique), une PRR, un écologiste, un UDC et une PVL.

Une direction contestée

Après cette victoire de la gauche, les parlementaires ont élu les neuf membres de la Commission spéciale chargée d’accompagner la révision du Règlement de la Ville (RVB), créée à l’été 2019, en respectant les équilibres des partis. Les neuf membres de la Commission A5 ont également été élus selon ce même principe, ainsi que les quatre de la Commission Agglolac.

Pour conclure leur première séance, les parlementaires ont débattu de l’attribution des directions pour les cinq membres du Conseil municipal. Le groupe UDC/Les Confédérés a en effet déposé un amendement pour que Beat Feurer (UDC) prenne la direction des Travaux publics, de l’énergie et de l’environnement, et non plus celle de l’Action sociale et de la sécurité, qu’il assure depuis huit ans. Dans sa motivation, le parti agrarien a estimé que le Conseil municipal a décidé de cette attribution des dicastères «sans tenir compte du principe d’ancienneté, [ni] du désir exprimé par [...] Beat Feurer». Or celui-ci aurait envie de changement. Une proposition qui a fortement déplu aux Verts, qui ont défendu leur candidate Lena Frank pour poursuivre la politique de Barbara Schwickert. «La politique des Verts a amené des projets concrets et bons pour l’environnement», a défendu Urs Scheuss (Les Verts). D’autres ont remis en doute le fait que le Conseil de ville décide de la répartition des directions: «un vestige du passé qu’il faudrait changer», a commenté Pascal Bord. L’amendement a finalement été rejeté par une large majorité (40 voix) et les directions ont été attribuées dans la continuité de la précédente législature.

Nouveaux venus

Pour la première séance de la législature 2021-2024, 18 nouveaux parlementaires ont fait leur entrée au Conseil de ville: Ruth Kilezi (PSR), Frederica Akamba (PSR), Marie Moeschler (PSR), Manon Cuixeres (JS), Nina Schlup (JS), Gianna Strobel (JS), Isabelle Iseli (Les Verts), Ariane Tonon (Les Verts), Marion van der Meer (Les Verts), Naomi Vouillamoz (Les Verts), Silja Kohler (SP), Salome Trafelet (SP), Marisa Halter (POP), Caroline Lehmann (PVL), Gaël Schaffter (PVL), Kathleen Liechti (PEV), Jürg Scherrer (UDC), Marcel Morandi (UDC).

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