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Jura bernois.Bienne

De gros dossiers en cours pour cette fin de législature

L’association des communes de la région se réunit en assemblée, jeudi. L’occasion de faire le point en matière énergétique, électorale ou institutionnelle. Mais il n’y a pas que de grands principes.

Dès 2022, les communes de la région vont s’atteler à élaborer des plans directeurs énergie ainsi qu’une conception climat. Archives Keystone

Par Dan Steiner

Association réunissant – il n’est pas inutile de le rappeler – les 40 communes du Jura bernois ainsi que Bienne et Evilard-Macolin, Jura bernois.Bienne (Jb.B) est dotée de différents documents définissant les contours de grands projets et différents objectifs stratégiques mis sur pied afin que la région et les parties qui la composent puissent se développer et prospérer. A court terme, on retrouve les plans de législature du comité en place pour quatre ans; à long terme une vision sur dix ans – en l’occurrence 2020-2030 pour l’actuelle –, qui s’articule autour des trois principes du développement durable: l’économie, la société, l’environnement.

Reste, entre ces deux gros morceaux théoriques, l’instrument de conduite. «Il se déploie sur une législature et demie. Il sert notamment de plan financier pour l’association», résume brièvement André Rothenbühler, le directeur de Jb.B. Il définit surtout les mesures concrètes qui permettront d’atteindre les objectifs de la Vision 2030 et des programmes quadriennaux, et synthétise les projets à mener. Cela reste technique, mais nécessite d’être approuvé par la prochaine assemblée générale de Jb.B, la deuxième et dernière de l’année, qui se tient jeudi.

Abbaye et énergie

Pour quitter le domaine des généralités, il s’agit tout bêtement de se plonger dans l’ordre du jour de cette séance, qui a lieu au Fuet. Et, au travers du programme d’actvités 2022, on peut notamment s’intéresser à la réaffectation du site de l’abbaye de Bellelay, que la psychiatrie quittera l’été prochain et dont le mandat exploratoire a été confié à Jb.B. Brièvement, puisqu’une communication à ce sujet est prévue la semaine prochaine. «Une séance plénière est agendée le 4 novembre», précise son directeur.

Mais comme l’Ours a déjà fait comprendre à l’association qu’il serait limité en ce qui concerne l’investissement, Jb.B a opté pour la présentation d’une seule variante au lieu de deux. Une «piste» plutôt qu’une solution, d’ailleurs, puisque l’enseignement à tirer de cette recherche de partenaires intéressés et à même d’occuper le site «prendra du temps», lâche André Rothenbühler. Patience pour d’avantage d’infos, donc.

L’an prochain, Jb.B s’attellera également à l’élaboration des «plans directeurs énergie» pour Saint-Imier, Tramelan, Tavannes et Valbirse ainsi que d’une conception régionale climat. Contraignants, les premiers seront mis en place par les communes elles-mêmes. «La conception régionale, elle, est davantage une boîte à outils», précise le directeur. Bâtiments (thermoréseau, isolation), biodiversité, mobilité: il reste désormais à préciser quelles mesures prendre dans quelle commune, histoire que le futur soit décarboné. André Rothenbühler fait toutefois bien remarquer que la population ne sera pas mise devant le fait accompli sans avoir eu son mot à dire puisque des séances d’information sont prévues dans les quatre localités susmentionnées ainsi que d’autres pour le reste des villages régionaux.

A la recherche de porte-drapeaux

Finalement, on note pour cette seconde séance la prise de position de l’association en ce qui concerne le projet Avenir Berne romande, mené sous la houlette de Mario Annoni et qui se penche sur l’avenir de la partie francophone du canton une fois la ville de Moutier partie sous d’autres cieux. Là encore, il faudra patienter jusqu’à jeudi soir pour connaître l’avis officiel de Jb.B concernant la réorganisation administrative du Jura bernois ou, selon le rapport détaillé dans nos colonnes du 8septembre, la «concentration régionalisée». «Nous sommes favorables au principe de pôles, mais un peu plus sceptiques concernant le principe de grand centre administratif, qui doit jouer le rôle de porte d’entrée», dévoile à peine André Rothenbühler. Aux communes, désormais, de mettre leur grain de sel.

Et puisque la région n’a plus de porte-drapeau sous la Coupole fédérale, l’association a développé une stratégie en vue des élections nationales de 2023. Cela aussi a déjà noirci quelques lignes ici. Après-demain, il s’agira surtout de voter sur une charte puis d’inciter la population régionale à se mobiliser, une fois les bulletins de vote distribués. Là encore, ce sera aux communes de prendre le taureau par les cornes.

 

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