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Elections cantonales 2022

Les bourgeois main dans la main

UDC, PLR, Le Centre et UDF montent au front avec un ticket à quatre. Objectif: reconduire la majorité bourgeoise au gouvernement afin de faire avancer le canton dans la bonne direction.

Les partis bourgeois sont unis derrière leurs quatre candidats (de g. à dr.): Christoph Neuhaus (UDC), Astrid Bärtschi (Le Centre), Pierre Alain Schnegg (UDC) et Philippe Müller (PLR). Philippe Oudot

Par Philippe Oudot

Hier à Berne, les partis bourgeois ont lancé leur campagne pour l’élection au Conseil exécutif du 27 mars prochain, avec un ticket à quatre. Sous l’égide du slogan «#BEavance», les trois conseillers d’Etat sortants, Pierre Alain Schnegg et Christoph Neuhaus, tous deux UDC, ainsi que le PLR Philippe Müller, se représentent, en compagnie d’Astrid Bärtschi, candidate du Centre.

Tous étaient présents lors de la conférence de presse d’hier, en compagnie de leurs présidents de partis respectifs. A savoir Manfred Bühler (UDC), Stephan Lack (PLR), Jan Gnägi (Le Centre), et Benjamin Carisch (UDF). «Certes, nous ne présentons personne, mais nous partageons et soutenons les valeurs bourgeoises que représentent les quatre candidats», a souligné ce dernier.

Pour sa part, Manfred Bühler a insisté sur l’importance de l’unité des partis bourgeois, soulignant que «cette collaboration n’est pas simplement comme d’habitude. Elle est juste et a fait ses preuves en temps de crise, ce qui montre la force de direction du gouvernement actuel.» Malgré la pandémie, les finances restent en ordre, les réorganisations nécessaires sont engagées, «mais il y a encore beaucoup à faire, et nous sommes déterminés à nous y atteler ensemble, pour le bien du canton», a-t-il martelé.

Un nouvel essor
Depuis le retour d’une majorité bourgeoise en 2016, des progrès ont pu être réalisés dans de nombreux domaines. «Il ne s’agit pas seulement d’un revirement, mais d’un essor», a constaté Jan Gnägi. De son côté, Stephan Lack a rappelé l’engagement du gouvernement en faveur de l’économie. «La poursuite du développement du site entrepreneurial du canton est le seul moyen de retrouver la ligue nationale A!» La base pour y parvenir est la garantie de la propriété privée, des conditions-cadres libérales et une mentalité financière moins frileuse, a-t-il ajouté. Il a aussi plaidé pour des finances saines et un niveau d’imposition supportable, tant pour les entreprises que les personnes physiques.

Moins de bureaucratie
Briguant le siège laissé vacant par Beatrice Simon, Astrid Bärtschi a mis en avant son lien avec l’économie, elle qui a dirigé une PMEdans le secteur des services durant près de 18ans. «Nos entreprises sont la colonne vertébrale de notre société». Mais pour prospérer, elles ont besoin de bonnes conditions réglementaires et fiscales. Astrid Bärtschi a aussi milité en faveur de modèles de travail flexibles, afin de pouvoir mieux concilier vie professionnelle et vie familiale.

Patron de la Santé, des affaires sociales et de l’intégration, Pierre Alain Schnegg a quant à lui rappelé que le rôle d’un exécutif «est de trouver les bonnes solutions politiques et de les mettre en œuvre». Comme dans les grandes entreprises, il a affirmé qu’il existait une marge d’optimisation importante dans l’administration cantonale.

Notamment par le biais de la numérisation «qui simplifie la vie des gens, décharge l’administration des travaux de routine et permet de traiter plus rapidement les demandes de l’économie et de la population». Sachant que de nombreux processus ont évolué au fil du temps, il a jugé «important de continuer à remettre en question les structures existantes et de toujours chercher à les optimiser. Je serais heureux de pouvoir continuer à apporter ma contribution à un canton de Berne bien géré et efficace pour les quatre prochaines années.»

Infrastructures prioritaires
De son côté, Christoph Neuhaus, directeur des Travaux publics et des transports, a rappelé la nécessité d’avoir de bonnes infrastructures. Or, a-t-il affirmé, il a dû procéder à «des travaux de nettoyage» depuis son arrivée dans cette direction, dirigée de longues années par une élue socialiste. Parmi les dossiers prioritaires, il a mentionné les campus de Bienne, Berne et Berthoud, ainsi que plusieurs infrastructures routières totalement surchargées. Et de citer les routes menant à l’Emmental, la Haute-Argovie, l’agglomération de Thoune, sans oublier Bienne. Pour tous ces projets, il a insisté sur la nécessité de dialoguer avec les régions et les parties concernées afin de trouver les meilleures solutions, sans œillères idéologiques.

Quant à Philippe Müller, en charge de la sécurité, il a constaté que la pandémie avait changé la société, une minorité rejetant fondamentalement les mesures nécessaires prises par les autorités, parfois de manière violente. Dans ce contexte, «il s’agit de maintenir le droit et l’ordre, et d’appliquer le droit en vigueur».

Il a aussi mis en évidence les défis posés par la numérisation, car «l’espace virtuel et l’anonymat qui y est associé constituent un terrain propice aux activités criminelles». Or, a-t-il insisté, «le canton de Berne ne peut se développer qu’en toute sécurité.»

 

«Ma fonction reste ma priorité absolue»

Pierre Alain Schnegg, avec la surcharge de travail liée à la pandémie, comment comptez-vous faire campagne?
Ma fonction de conseiller d’Etat et directeur de la Santé sera ma priorité absolue et je vais continuer à me battre contre cette pandémie. Pour la campagne, je remplirai mon agenda selon mes disponibilités restantes. Je ne pourrai donc certainement pas répondre à toutes les sollicitations et participer à tous les meetings prévus.

Vous avez dit être prêt à vous engager pour une nouvelle législature. Malgré la charge de la pandémie?
Oui, c’est mon intention. Mais si la charge est aussi lourde que celle que je porte depuis bientôt deux ans, je ne sais pas si ce sera faisable… On ne peut pas tirer sur la corde indéfiniment.

Avez-vous hésité avant de vous relancer pour ce nouveau mandat?
Oui, j’ai même beaucoup hésité, car la gestion de cette pandémie est très lourde et met l’organisme à rude épreuve. C’est un élément qu’il faut impérativement prendre en compte pour tenir le coup. Mais je suis très motivé à continuer.

Comment faites-vous pour recharger vos batteries?
J’ai la chance d’avoir une famille très compréhensive… C’est aussi très lourd pour elle. J’essaie de passer un peu de temps à la maison, avec mes enfants et petits-enfants pour me ressourcer.

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