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Besoin de bras pour maintenir les offres

L’antenne Seeland-Jura bernois tire la sonnette d’alarme. Elle recherche activement de nouveaux bénévoles, alors que ses services sont de plus en plus sollicités en cette période de pandémie.

Des conducteurs, pour assurer le service des transports de la Croix-Rouge, sont notamment recherchés dans la région. Croix-Rouge

Par Sébastien Gotschmann

Comme c’est régulièrement le cas, la Croix-Rouge suisse lance un appel pour trouver de nouveaux bénévoles. Cette année peut-être plus que jamais. La pandémie pousse de plus en plus de volontaires à interrompre leur engagement, alors que les services de l’organisation sont toujours davantage sollicités.

La problématique touche également la région, comme nous l’explique Philippe Lindegger, responsable de l’antenne régionale Seeland-Jura bernois. «Malgré des plans de protection et d’hygiène bien établis pour chaque service que nous offrons, de plus en plus de personnes ont peur de s’investir à cause du virus ou ne veulent plus avoir de contact pour le moment», affirme-t-il. «Les quarantaines imposées tant à nos clients qu’à nos bénévoles, majoritairement à la retraite, viennent encore compliquer la tâche.»

 

Chauffeurs et visiteurs

Ainsi, quelques dizaines de personnes manquent dans le Seeland et le Jura bernois, ce qui impacte les délais d’attente, même pour les offres qui fonctionnaient bien auparavant. «Comme ce sont des personnes déjà isolées qui en souffrent le plus, cela rend les situations individuelles encore plus difficiles», relate Philippe Lindegger, en relevant que les situations sont extrêmement variables d’une commune à l’autre, en fonction de la demande.

Au niveau des missions pour lesquelles la Croix-Rouge a particulièrement besoin de forces vives, l’organisation indique qu’il s’agit essentiellement de conducteurs pour son service des transports. Les bénévoles véhiculent des personnes à mobilité réduite tant chez le médecin ou un thérapeute que pour un rendez-vous chez le coiffeur.

Autre secteur touché par la pénurie de volontaire: le service de visite et d’accompagnement. «Ici, la pandémie nous oblige également à repenser notre offre, notamment lorsqu’une rencontre au domicile du client n’est pas possible ou souhaitée», souligne le responsable Seeland-Jura bernois. «Un contact téléphonique régulier constitue l’une des solutions pour ne pas perdre le lien.»

Quant aux qualités indispensables pour être bénévole à la Croix-Rouge, Philippe Lindegger mentionne premièrement le temps à consacrer. «Dans une société où il devient compliquer de s’engager pour quelque chose de fixe, nous recherchons de gens qui puissent s’investir durablement, parce que cela nécessite tout de même un certain suivi pour créer une relation de confiance entre le bénévole et le client.»

Il existe toutefois également des possibilités de soutien plus ponctuelles, pour donner un coup de main dans le domaine administratif ou lors d’événements, par exemple. «Ensuite, il faut simplement s’intéresser aux autres, avoir de l’empathie», ajoute-t-il.

 

Possibilités de formation

Pour les personnes qui souhaiteraient apporter leur aide mais qui ne se sente pas forcément totalement équipées pour le faire, la Croix-Rouge propose des cours et formations, selon les tâches confiées, ainsi qu’un accompagnement.

Notez que le volontariat peut prendre encore d’autres formes auprès de l’organisation, comme le soutien aux proches de personnes âgées, malades ou en fin de vie, afin de les soulager. Ou encore le service des courses, qui consiste à faire les achats pour des personnes âgées ou en quarantaine qui ne peuvent plus s’approvisionner elles-mêmes. Plus d’informations sur www.crs-berne.ch/benevoles

 

 

Une demande en augmentation

Actuellement, la Croix-Rouge suisse compte 380bénévoles actifs dans la région Seeland-Jura bernois. Si le nombre effectif de clientes et clients dont s’occupe l’organisation peut varier chaque jour, l’antenne régionale estime qu’environ 2500personnes font usage de ses services. «La tendance est à l’augmentation constante ces dernières années, d’autant plus depuis la pandémie», relate Philippe Lindegger, responsable pour le Seeland et le Jura bernois. «Même si, depuis une quinzaine de jours, les demandes ont été moins importantes, certainement par crainte du contact», constate-t-il. Une baisse qui ne devrait pas durer.

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