Lumengo pourrait rester au groupe PS

Le groupe des Verts n’a pas eu à tenir de longs débats sur l’admission du député de Bienne comme membre affilié. Celui-ci l’a informé hier, juste avant sa réunion, qu’il suspendait sa demande formulée la semaine dernière. Il souhaite d’abord discuter avec son ancien parti (socialiste) pour voir à quelles conditions il pourrait continuer de siéger dans son groupe.<br><br>L’important, dit Ricardo Lumengo, est de pouvoir travailler au sein d’un groupe, dont l’appui logistique est indispensable à une préparation sérieuse des dossiers. Il reste optimiste pour la suite, du moins pour cette dernière année de législature. Quant à la suite, la question d’une nouvelle candidature au Conseil national en octobre 2011 est encore ouverte. Le Parti socialiste cantonal (bernois) – suivi du parti national – avait exigé qu’il remette son mandat de député après sa condamnation pour fraude électorale. Le député avait alors préféré démissionner du parti et du groupe parlementaire, tout en conservant son mandat au Conseil national, «par égard pour les citoyens qui m’ont élu» (en 2007), avait-il expliqué.<br><br>Le 11 novembre, un tribunal de Bienne l’a condamné à 10 jours-amende, avec sursis pendant deux ans, pour avoir rempli de sa main 44 bulletins de vote à son nom lors de l’élection du Grand Conseil bernois en 2006. Ces bulletins avaient été repérés lors d’une inspection électorale. Ricardo Lumengo conteste la fraude, affirmant n’avoir fait qu’aider des gens à voter.<br><br>Il a fait recours contre cette condamnation et attend désormais un jugement définitif. Au PS, on parle plutôt de maladresse et de naïveté que de fraude, tout en estimant que c’est difficilement admissible de la part d’un député, juriste de formation. Ricardo Lumengo, ancien réfugié angolais naturalisé suisse, est le premier député d’origine africaine sous la Coupole fédérale. /FNU