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Région: musique electro

A cinq, ils se mettent en quatre pour que vibrent les nuits

Wood Lab., l’organisation régionale qui se fait un nom

Ce n’est pas par peur d’être harcelés dans la rue que les membres de Wood Lab. n’ont pas souhaité donner leur nom de famille, ni dévoiler leur visage, mais simplement car ils souhaitent mettre leur concept en avant, et rien d’autre. Wood Lab.

Matthieu Hofmann

«Nous espérons pouvoir un jour en vivre.» Ils sont cinq, ambitieux, viennent de Tavannes ou des localités environnantes et sont amis depuis de nombreuses années. Rencontrés pendant l’enfance ou l’adolescence et aujourd’hui âgés de 25 à 35ans, Brian, Jim, Samuel, Ivan et Lucas avaient ce désir de faire quelque chose ensemble. «Nous cherchions un projet commun», explique l’un d’eux.

Une envie qui se concrétisera avec la création il y a quelques années de Wood Lab., une organisation sous le nom de laquelle ils mettent sur pied des soirées, dont le but est de ravir les amoureux de la musique électronique.

En cette année 2016, preuve de son succès, Wood Lab. a, quasiment chaque mois, pu programmer un événement. Que ce soit, notamment, à la Coupole à Bienne ou au Delirium à Tavannes, le succès a été au rendez-vous. «Que la salle soit remplie ne veut pas forcément dire que le bénéfice est immense, nuance un des membres du quintette. Les gens ont parfois de la peine à le comprendre.»

La déco, le truc en plus
Les soirées Takedown, leur événement phare, ont lieu deux fois par année depuis l’automne 2014, à la Coupole. Lieu mythique des nuits régionales et où il faut, en tant qu’organisateur, faire ses preuves. N’y programme pas une soirée qui veut.

Wood Lab. veut se différencier des autres soirées par le soin tout particulier qu’il accorde à sa décoration. «Ce n’est pas forcément évident de se démarquer par le son, détaille Jim. Par contre, une soirée qui a de la gueule, avec une déco qui sort du lot, on s’en souvient.» Et d’ajouter:«Nous essayons, par exemple, de toujours être en cohérence avec la musique qui sera jouée, avec l’artiste.»

A noter aussi, que Wood Lab. a ses trois propres résidents, Recarey, Pièrick et Max Klebson. Des DJ’s qui, en général, sont programmés autour des têtes d’affiche des soirées. «Ce sont des gens d’ici. C’est important de mettre en avant des régionaux», précise-t-il.

Pas après pas
Même s’ils ont déjà pu exporter leurs idées et leur concept, notamment lors d’une soirée au club Rondel à Berne le printemps dernier, les cinq amis ne souhaitent pas brûler les étapes. «Même si, au final, notre but est de nous exporter, nous voulons y aller gentiment et être certains que notre organisation tienne le coup.» Des contacts ont d’ailleurs été pris en Allemagne et dans d’autres villes en Suisse, mais n’aboutiront peut-être pas tout de suite.

En ce qui concerne la répartition des tâches et s’ils assurent que les décisions importantes sont toujours prises en commun, chaque membre a tout de même son domaine de prédilection. «Cela permet simplement de gagner du temps», éclaircissent-ils.

Rendez-vous demain
Pour l’instant, ce sont donc les soirées techno qui sont à l’honneur, mais Wood Lab. souhaite par la suite se diversifier. «A la base, nous venons plutôt du milieu hip hop, glisse Jim. Mais paradoxalement, nous y avons moins de contact.»

Quoi qu’il en soit, Wood Lab. réunit pléthore de danseurs et de fêtards à chacune de ses sorties. Gageons qu’il en sera de même, demain vendredi, à la Coupole pour la deuxième soirée Takedown de l’année et avec la venue de l’artiste américaine Magda. Comme de coutume, les trois DJ’s résidents de Wood Lab. seront de la partie, ainsi que Madnax et Abel. Début des hostilités à 22h, et ce jusqu’à ce que le soleil se lève, ou presque.

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